La scène politique ivoirienne est en effervescence suite à la désignation d’Alassane Ouattara comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cette décision, attendue dans l’air depuis plusieurs jours, a été officialisée ce samedi 21 juin, lors du premier jour du deuxième congrès ordinaire du parti au pouvoir.
Réunis à Abidjan, les congressistes ont unanimement porté leur choix sur le leader naturel du parti pour le prochain scrutin présidentiel. La désignation s’est faite par acclamation, après que le président du congrès, Patrick Achi, a soumis cette proposition à l’approbation de l’assemblée. « Je soumets à l’approbation du congrès la décision de la désignation du président Alassane Ouattara comme candidat du RHDP aux élections d’octobre 2025 », a déclaré Patrick Achi, sous les applaudissements nourris des militants.
Bien que la décision ait été adoptée par acclamation, un cadre du RHDP a précisé que cette désignation serait soumise au vote formel le lendemain, dimanche. Le Chef de l’État, absent ce samedi, est attendu ce dimanche au stade d’Ebimpé. Il y prendra la parole devant des milliers de militants et sympathisants de son parti. Cette occasion sera cruciale, car l’ancien fonctionnaire du FMI devrait alors accepter ou renoncer à briguer un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, une perspective qui suscite déjà de vifs débats politiques.
En attendant de s’exprimer sur sa candidature, Alassane Ouattara a félicité les congressistes pour leur engagement. « Félicitations aux militantes et aux militants du RHDP pour leur mobilisation exceptionnelle à l’occasion de l’ouverture des travaux de notre 2e Congrès ordinaire. Je me réjouis de cette belle mobilisation qui témoigne de la force et de l’unité de notre grand parti et de notre engagement pour une Côte d’Ivoire en paix, prospère et solidaire », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, sans toutefois commenter directement sa désignation.
Cette désignation intervient dans un contexte politique particulier, marqué par l’absence de plusieurs figures de l’opposition sur les listes électorales. Parmi eux figurent l’ancien président Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, une situation qui soulève des questions quant à l’inclusivité du processus électoral à venir.
