Après avoir déclaré le mercredi 16 août 2023 sur les ondes de la radio allemande DW que «le pouvoir s’acquiert au fond des urnes, pas au bout d’un fusil. Voilà pourquoi je condamne les coups d’Etat qui sont une rupture de l’ordre constitutionnel. Lorsque le peuple n’est pas satisfait de l’exercice du pouvoir, on trouve d’autres cadres constitutionnels et juridiques.» l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle du Bénin, Théodore HOLO, est revenu encore sur la situation nigériane pour taper une fois de plus sur les militaires qui règnent du côté de Niamey, la bande au général Abdourahamane Tiani.
«Les militaires ne sont pas formés pour diriger une République. Ils sont entraînés pour défendre et garantir l’intégrité du territoire», a-t-il fait savoir sur la radio Peace FM ce dimanche 20 août 2023. Et l’homme de droit ne manque pas d’arguments pour condamner cette prise de pouvoir par les armes car c’est par les urnes que le peuple choisit son président. C’est ce qu’il dit en ces termes, «le pouvoir appartient au peuple. Les militaires n’ont aucune légitimité pour se poser en arbitres. Lorsqu’un militaire estime qu’il a des idées qui peuvent faire progresser son pays, il démissionne de l’armée, crée son propre parti politique ou il est candidat à une élection présidentielle». Voilà qui est bien dit et devrait amener les uns et les autres à comprendre que les coups d’Etat viendront chaque fois saquer ce qui était en train d’être réalisé.
Par ailleurs, Théodore HOLO dit être opposé à tout règlement de conflit par la force. «Aujourd’hui, les gens évoquent les conditions dans lesquelles le Président BAZOUM a été élu. Qu’il serait là comme un guignol manipulé par le Président Mahamadou ISSIFOU. Je n’en sais rien. Mais, je ne souhaiterais pas que nos conflits soient réglés par la force.» A-t-il affirmé.