De tous les putschistes de l’Alliance des États du Sahel (AES), le général Abdourahamane Tiani est le plus décidé à en finir avec le président Patrice Talon. Mais il pêche par son obnubilation pour la chute du président béninois, un homme plus intelligent que lui. Et pendant que les deux autres, Ibrahim Traoré et Assimi Goïta, sont modérés et comprennent que l’armée béninoise est trop bien formée et expérimentée pour tomber dans un rêve de coup d’État, Tiani, à travers Faure Essozimna Gnassingbé, est entré en contact avec des dégénérés de l’armée béninoise. Pascal Tigri et ses loubards, qui ne maîtrisent que le discours du bruit, sont venus sans cerveau tenter leur chance. Tiani, tout excité, avait même déjà ouvert ses frontières pour accéder à la mer, sa deuxième obsession. Mais quelle ne fut pas sa surprise ! Talon est là et se fera succéder par son propre choix. Son homme de main pour un minimum de 14 ans.
Avec l’arrestation de la majorité des mutins, le général Tiani voit son blé brûlé au soleil sans résultat. Maintenant, que l’information du financement du coup est connue de tous, il devra faire face à la colère des Nigériens. Surtout les élèves et écoliers qu’il a forcés à payer les fameux 100 francs par tête pour soutenir le pays. Ils lui demanderont des comptes. Prendre l’argent d’un peuple affamé pour financer un coup d’État ! Laissons Tiani faire les frais de son mauvais calcul. Il paraît qu’il est dans tous ses états au palais de Niamey. C’est à peine s’il répond au bonjour de ses collaborateurs. Le président Talon est là, bien soutenu par son peuple. Son intelligence intacte au service de son pays.
Aboubakar TAKOU



