(La vérité a été dure à avaler par ces plaisantins)
« Le méchant Talon pour faire du mal au seul saint Boko, a inventé cette affaire de coup d’État pour le jeter en prison « . Que n’avons-nous pas entendu au lendemain de l’interpellation de l’homme d’affaires proche du président de la République, et des autres. Même la déclaration du procureur spécial de la Criet, Mario Métonou, avait été jetée à la poubelle. C’était Boko le saint que le diable veut tuer. L’instinct grégaire a pris le dessus et il fallait vraiment avoir sa paire de boules bien en place pour oser rationaliser le débat de cette actualité.
Il fallait être bien debout dans la tête comme dans le cœur pour oser contredire les populations. Seul le peuple se donnait la foi d’attendre un procès pour une manifestation de la vérité. Certains journalistes ne pouvaient rater une si belle occasion de diaboliser la Rupture et son chef. Du parti Les Démocrates (LD) en passant par certains politiques, la tendance était à la dénonciation de la victime au profit de celui qui était vraisemblablement dans le rôle du traître et criminel. Aujourd’hui, grâce aux débats et aux lectures des dépositions de chaque prévenu à la moisson du juge d’instruction de la Criet, la situation est désormais claire et limpide. C’est Rock Niéri, le beau-frère de Olivier Boko qui a pondu le trésor pour motiver le colonel Dieudonné Tévoédjrè et ses hommes à mettre un terme à l’Exécutif en place. Tout le monde a compris l’affaire de la fausse plaque d’immatriculation du véhicule Toyota Prado et le manège des 105 millions expliqué par Jacques Avene, Chef département commercial à Nsia Assurance en Côte d’Ivoire. On a compris l’intention du dépôt des 55 millions et comment cela a été présenté comme 105 millions. Olivier Boko a aussi reconnu que 250 millions sortis de son patrimoine, ont atterri au domicile où les sous du complot ont été découverts. Les déclarations du colonel Dieudonné Tévoédjrè sont venues détailler le projet. Il sera le chef de la junte pour une transition jusqu’à l’élection en 2026 du nouveau président Olivier Boko avec l’ancien garde des Sceaux, Séverin Quenum à la Cour constitutionnelle pour arrondir les bords. De quoi glacer le sang dans le corps de tout le monde.
En attendant le réquisitoire du ministère public, la posture de l’avocat de l’Etat béninois, première victime dans ce dossier, à savoir le paiement de 77 milliards FCFA comme préjudices et la saisie et confiscation des numéraires et de tous les biens des accusés Olivier Boko, Homeky et Niéri, montre à suffisance que le verdict viendra décourager le comportement des mis en cause avec zéro tolérance.
Azannaï, Djènontin, Guédou Vissètogbé, Houndégnon, Kémi Séba, Sira Korogoné, pasteur Alokpo et tous les autres qui s’étaient déchirés les cordons vocaux à claironner que cette affaire du 24 septembre était du fake, devront revenir faire une autre scène. Il faut qu’ils entrent de nouveau au laboratoire pour défier l’évidence. Auquel cas et pour leur honneur, un « PARDON À L’ÉTAT ET AU PRÉSIDENT TALON » suffira à leur donner une nouvelle virginité de braves. Sinon la raclée que viennent de leur assener leurs amis, est mémorable. Ils vont maintenant comprendre que, qui n’a pas fait, ou n’a attendu la fin d’une enquête, n’a pas droit à la parole. À bon entendeur…
Aboubakar TAKOU
