Le procès de l’ancien DGPN de la police nationale, Louis-Philippe Houndégnon, a débuté le lundi 27 janvier 2025. Lors de son témoignage devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), il a mentionné trois personnalités qui lui auraient proposé de renverser le président Patrice Talon.
Ces révélations ont été faites lors de la deuxième audience du procès. Le ministère public a pris la parole et a interrogé Louis-Philippe Houndégnon sur son statut après sa mise en retraite. Celui-ci s’est décrit comme une personne ordinaire malgré ses années au sein de la police nationale. L’ex-DGPN a précisé qu’il a été radié de la police républicaine et qu’il n’était plus sous le drapeau, lui permettant ainsi de parler de sujets non classés secret-défense.
Lors de la perquisition de sa maison, des munitions, des treillis militaires, des gilets pare-balles et des étuis vides de pistolet automatique ont été découverts. Interrogé sur ces munitions, Houndégnon a expliqué qu’il s’agissait de munitions de test pour une arme italienne destinée à la police nationale, qu’il avait conservées dans de vieilles valises sans savoir qu’elles étaient encore là. Les treillis militaires retrouvés étaient des uniformes des Marines américains obtenus lors de formations en partenariat avec l’armée américaine.
Houndégnon a nié toute implication dans un projet de coup d’État contre le président Patrice Talon, en déclarant que des propositions dans ce sens lui avaient été faites par un député de la mouvance présidentielle et deux anciens officiers de l’armée béninoise. « Quand il y a eu l’affaire Boko-Homéky, des informations persistantes font état de mon arrestation imminente. Je suis monté au créneau pour alerter. » A confié Houndégnon. Concernant les accusations de harcèlement électronique, Houndégnon a affirmé ne pas avoir les compétences techniques pour mener de telles actions. Son procès a été reporté au lundi 24 février 2025.
Jean De Dieu TRINNOU
