La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a examiné, ce lundi 13 octobre 2025, le cas de deux ressortissants étrangers, un Marocain et un Yéménite, soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste. Interpellés à Cotonou, les deux hommes ont présenté devant les juges des parcours migratoires distincts, niant farouchement toute implication dans des activités terroristes.
Un dossier pour le moins singulier a été porté devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme. Lundi dernier, deux ressortissants étrangers, un Marocain et un Yéménite, ont comparu pour répondre de soupçons d’appartenance à une organisation terroriste. Leur point commun : une arrestation nocturne sur la plage de Fidjrossè, à Cotonou, lors d’une opération de police.
Des parcours migratoires en guise de défense
Face aux juges, les deux prévenus ont livré des récits de vie marqués par la fuite et la recherche d’asile. Le ressortissant marocain a expliqué avoir fui son pays pour échapper à un cartel qui le forçait, selon ses dires, à cultiver de la drogue. Une situation intenable qui l’aurait poussé à l’exil.
Le Yéménite, quant à lui, affirme avoir quitté son pays ravagé par la guerre. Son périple l’aurait mené à travers l’Égypte et d’autres territoires avant de trouver refuge au Bénin, présenté comme une terre d’accueil finale. Les deux hommes soutiennent ne pas se connaître avant leur arrivée à Cotonou, ni avoir eu de contact préalable.
Une arrestation controversée
Selon les informations dévoilées lors de l’audience, l’arrestation des deux hommes serait intervenue de nuit sur la plage de Fidjrossè, lors d’une opération de police dont les motifs précis n’ont pas été entièrement éclaircis. Leur présence simultanée sur les lieux aurait suscité les soupçons des forces de l’ordre, conduisant à leur interpellation et à leur placement en garde à vue pour des vérifications approfondies.
Le renvoi du dossier
Après avoir entendu les versions des prévenus et les réquisitions du ministère public, la Cour a décidé de renvoyer l’examen du dossier au 27 octobre 2025. Ce délai permettra aux enquêteurs de poursuivre leurs investigations et de vérifier la véracité des déclarations des deux hommes, notamment leurs parcours migratoires respectifs et les circonstances exactes de leur rencontre à Cotonou.
Le Bénin, comme d’autres pays de la sous-région, reste vigilant face à la menace terroriste qui gagne du terrain en Afrique de l’Ouest.



