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Afrique Politique

Crise au Niger : Talon prend une décision pour la paix entre le Bénin et le Niger

 Sur la situation de crise au Niger, le gouvernement béninois a compris que les exigences de la Cedeao ne sont pas réalisables, ni la meilleure option pour faire revenir la paix.

Ainsi, tout en reconnaissant que la prise du pouvoir par les armes doit être condamnée par tout démocrate convaincu, le gouvernement du Bénin a exprimé cette réprobation en restant ainsi en phase avec les valeurs du Bénin mais aussi en étant aligné avec les organisations régionales sous-régionales et continentales, ainsi qu’avec la communauté internationale.

 Mieux, pour le président Talon a déclaré que  «il est clair que le Bénin n’a jamais voulu ni souhaité que les sanctions imposées par les instances communautaires ou internationales aient pour effet de compliquer le quotidien des populations et de leur rendre la vie encore plus difficile. Nous sommes convaincus qu’il y a un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point, voir prendre acte. Mais prendre acte requiert que nos interlocuteurs jouent leur partition en rassurant, en exprimant clairement leur intention, mais aussi leur attente vis-à-vis de la communauté internationale, ce qui n’est pas encore le pas ».

Selon les propos du président Talon, c’est à cause de la «  situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui et qui s’impose aujourd’hui dans la sous-région ». Mieux, il a ajouté que : « Et je dis, le temps de la condamnation, des exigences, des menaces est passée. Malheureusement, ça n’a pas produit l’effet qu’on souhaite, mais le peu d’effet qu’il y a eu, pour moi aujourd’hui est peut-être suffisant pour dissuader d’autres coups d’État parce que tout le monde a vu quand même que nous avons porté l’idéal le plus loin possible et je veux espérer que même si on n’a pas eu les effets escomptés, que notre position, notre exigence, peut être vue désormais comme l’exigence de la Cédéao et que nous n’allons plus passer le temps simplement à dire « Ce n’est pas bien, mais on tourne la page ». C’est pour ça que moi je ne rougis pas d’être dans une autre dynamique aujourd’hui et dire  »on discute avec ceux qui sont là » comprenez la junte militaire, ndlr. Il faut être réaliste. On fait comment, on tourne la page, on avance, quelle est votre feuille de route ? Qu’ils nous disent ce qu’ils veulent, nous allons trouver les moyens de les accompagner. Après tout, c’est le Niger qui compte. », a-t-il déclaré le président. Et cette nouvelle position du Bénin qui ramène la paix entre le Bénin et le Niger est prise au sérieux par le gouvernement béninois. Ainsi, pour rendre plus crédible, les propos du Chef de l’Etat, le ministre des affaires étrangères évoque donc l’importance du dialogue avec la junte au pourvoir au Niger. « Voilà quatre mois que le coup d’Etat a eu lieu  et quatre mois que nous sommes dans l’impasse.il nous faut être réalistes et revoir nos exigences. Le gouvernement de Bazoum a été renversé, c’est un état de fait. Il nous faut sortir de cette crise, aller de l’avant.  Et pour cela négocier avec le CNSP un retour rapide à l’ordre constitutionnel », a-t-il martelé sur Jeune Afrique.

Le Bénin abandonne les exigences conduisant à la force et opte pour des mesures prônant la paix.

Vignon Justin ADANDE

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