À peine une semaine après une tentative de réconciliation, les relations entre la France et l’Algérie connaissent une nouvelle et sérieuse détérioration. Une crise diplomatique a éclaté entre Alger et Paris, prenant une tournure préoccupante. En réaction à l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France vendredi, l’Algérie a décidé d’expulser douze agents de l’ambassade de France à Alger.
Ces derniers ont reçu un délai de 48 heures pour quitter le territoire algérien. Cette décision a été rendue publique par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le 13 avril 2025. Selon M. Barrot, cette expulsion est une réponse à l’arrestation de trois ressortissants algériens suspects en France. Le ministre français a exhorté l’Algérie à annuler ces mesures d’expulsion, les jugeant disproportionnées par rapport à la procédure judiciaire en cours, sous peine de représailles immédiates de la part de la France.
Cette escalade intervient dans le contexte de l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien dans le cadre d’une affaire d’enlèvement présumé du youtubeur algérien Amir DZ. L’Algérie a vivement protesté contre cette arrestation, exigeant la libération immédiate de son agent et accusant le ministre de l’Intérieur français de compromettre le rapprochement bilatéral initié le 31 mars dernier par les présidents Tebboune et Macron. La France a réaffirmé l’indépendance de son système judiciaire. Pour rappel, après huit mois de tensions, les présidents algérien et français avaient renoué le dialogue le 31 mars, aboutissant à l’établissement d’une feuille de route en dix points visant à relancer les relations bilatérales.
Jean De Dieu TRINNOU