Trois députés de l’opposition togolaise ont boycotté la séance plénière de clôture de la première session ordinaire de l’année à l’Assemblée nationale. Ce boycott est une protestation contre l’inaction de l’institution face aux manifestations antigouvernementales qui ont été réprimées la semaine précédente.
Ces députés dénoncent également l’absence de réaction du gouvernement face aux mobilisations contre le régime de Faure Gnassingbé. Des partis politiques de l’opposition ont vivement critiqué l’Assemblée pour son manque d’action face à une situation jugée grave, demandant la convocation d’une session extraordinaire pour aborder la crise actuelle. Ils réclament la libération des personnes arrêtées, une enquête indépendante et le respect du droit de manifester. En conséquence, les députés de ces partis ont choisi de ne pas assister à la séance plénière.
Le gouvernement togolais, de son côté, a qualifié les manifestations d’illégales et a accusé certains instigateurs, y compris des étrangers, d’incitation à la violence et de tentative de déstabilisation des institutions. Les personnes arrêtées sont actuellement sous procédure judiciaire. Le gouvernement a par ailleurs salué le professionnalisme des forces de sécurité dans la gestion des troubles. Quant aux corps retrouvés dans les cours d’eau, ils ont été attribués à des cas de noyade suite aux examens réalisés.
Malgré ces réponses officielles, les tensions persistent et l’opposition continue d’exiger une réponse institutionnelle adéquate à la gravité des événements.
Jean De Dieu TRINNOU