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Politique

Débat sur l’Alternance systématique contre développement durable : La meilleure analyse de Bertin Koovi

Alors que le Président Patrice Talon a récemment réaffirmé son intention de quitter le pouvoir à l’issue de ses deux mandats constitutionnels en 2026, une analyse de Dr Bertin Koovi datant de février dernier prend un écho particulier aujourd’hui. Cette intervention, qui avait plaidé pour le maintien du Président Talon au-delà de 2026, met en lumière un débat fondamental sur la gouvernance, l’alternance et le développement durable en Afrique.
Dans son analyse, Bertin Koovi, se présentant comme un économiste et un observateur avisé, a souligné « l’impact des réformes et des transformations engagées sous le leadership de Patrice Talon ». Selon lui, « les citoyens veulent la continuité, la stabilité, le développement durable plutôt que des changements brusques qui pourraient compromettre les acquis obtenus ». Il a directement interpellé le Président Talon, lui rappelant son souhait de partir en 2026, mais insistant sur le fait que « les populations pensent autrement et elles sont prêtes à descendre pour vous le prouver ».
Koovi a articulé son argumentaire autour de la question : « Alternance systématique contre développement durable : un débat essentiel ». Il a mis en perspective les expériences de plusieurs pays africains avec l’alternance systématique et celles de nations asiatiques (Corée du Sud, Singapour, Malaisie, Chine) qui ont privilégié la stabilité et la continuité des politiques de développement avec des dirigeants restés longtemps au pouvoir. Il a cité des figures comme Lee Kuan Yew à Singapour (31 ans au pouvoir) ou Mahathir Mohamad en Malaisie (22 ans au pouvoir) comme exemples de leaders ayant permis un « décollage économique spectaculaire » grâce à une vision à long terme et une stabilité des réformes.
Pour Koovi, la démocratie n’est pas synonyme de limitation stricte des mandats, mais plutôt d’un « choix libre et souverain des citoyens ». Il a cité l’exemple de Franklin Roosevelt aux États-Unis, élu quatre fois, et d’Angela Merkel en Allemagne, dirigeant pendant 16 ans, pour appuyer son propos sur la compatibilité entre longévité au pouvoir et succès économique et politique. « Une démocratie peut être vivante sans alternance imposée tant que les dirigeants sont compétents, intègres et légitimes aux yeux du peuple », a-t-il affirmé, ajoutant que c’était le cas de Patrice Talon.
Bertin Koovi est allé jusqu’à dire que si le Président Talon « aime ce pays », il « doit revoir votre position » et « continuer son œuvre après 2026 ». Il a même prévenu que « si ce pays n’a pas fait banqueroute » sans Talon, il se « rendrai[t] compte que j’ai eu raison ». Louant la capacité de transformation du Bénin sous Talon, notamment les infrastructures modernes et la croissance économique, Koovi a insisté sur l’impératif de « continuité, de cohérence dans ses réformes et d’une vision à long terme ». Il a conclu en appelant à « construire un modèle africain de gouvernance » qui privilégie « le développement et la stabilité plutôt que l’alternance à tout prix », et suggéré de maintenir Patrice Talon « pour au moins un mandat supplémentaire de 5 ans voire 10 ans ».
Ces déclarations de Bertin Koovi, faites il y a quelques mois, résonnent aujourd’hui avec l’annonce récente du Président Talon de respecter la constitution et de ne pas briguer un troisième mandat. Elles mettent en exergue la complexité du débat sur la démocratie, la stabilité et le développement en Afrique, et le positionnement de certains acteurs face à la notion d’alternance politique.

AY

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