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Politique

Déclarations tous azimuts de responsables Ld, candidats, députés, et autres : Agbodjo, Houngbédji et 06 députés LD affirment que l’espoir repose sur Wadagni

(Pour la paix, ‘’Ite missa est’’ :  la messe est dite)

La scène politique béninoise connaît des remous et des recompositions stratégiques sans précédent, suite à la validation de la liste des duos candidats à la présidentielle de 2026. Dans un jeu de déclarations en cascade, d’éminentes voix, dont Me Renaud Agbodjo, Adrien Houngbédji et un groupe de six députés, ont, tour à tour, tiré un trait sur leurs ambitions immédiates pour reporter tous les espoirs sur le ministre d’État Romuald Wadagni, présenté comme le seul capable d’assurer la destinée du pays.

Le retrait en « pause » de Me Renaud Agbodjo

L’onde de choc est partie de la décision de Me Renaud Agbodjo. L’avocat et cadre des Démocrates, dont la candidature a été définitivement rejetée par la Cour constitutionnelle, a annoncé, ce mardi 28 octobre, son retrait temporaire de la vie politique. Dans une déclaration solennelle, l’homme qui se présente comme un défenseur des libertés a estimé qu’après « près d’une décennie » d’engagement, le moment était venu de « faire une pause ».

« C’est une décision extrêmement difficile, mais longuement réfléchie », a-t-il déclaré, expliquant vouloir se consacrer davantage à sa famille et à son cabinet. S’adressant directement aux candidats retenus, et plus particulièrement à Romuald Wadagni, Me Agbodjo a lancé un vibrant plaidoyer. « Monsieur le ministre d’État Romuald Wadagni, votre responsabilité dans la conduite de la destinée du Bénin sera grande. Vous êtes brillant et compétent, c’est un secret de Polichinelle », a-t-il reconnu, tout en l’exhortant, en cas de victoire, à œuvrer pour une « réconciliation vraie, sincère » et la libération des opposants.

L’engagement sans réserve d’Adrien Houngbédji

Presque simultanément, une autre figure historique, Adrien Houngbédji, a fait entendre sa voix. L’ancien président de l’Assemblée nationale a annoncé son soutien « actif » à la candidature de Romuald Wadagni, qu’il présente comme « indiscutablement le plus qualifié ». Justifiant son ralliement, M. Houngbédji a mis en avant l’expérience unique du ministre de l’Économie et des Finances, acquise « dix (10) ans durant, et sans discontinuer, aux côtés du Chef de l’État ».

« Il n’aura donc aucune difficulté à poursuivre l’œuvre entamée, et à améliorer ou rectifier ce qui doit l’être », a-t-il assuré. Saluant la décision « sans recours » de la Cour et la déclaration « responsable » de Me Agbodjo, l’héritier de la Conférence nationale a appelé à l’apaisement et formulé le vœu que Wadagni devienne « le Président de tous », œuvrant pour la réconciliation nationale.

Les députés LD : amers mais tournés vers l’avenir

Dans la foulée, six députés du parti Les Démocrates – Joël Gandonou, Chantal Adjovi, Léonce Dorégo, Denise Hounmenou, Radji Akim et Élise Aihe – sont montés au créneau via une déclaration conjointe. Ils y ont exprimé leur « profond regret » face à l’impossibilité pour leur formation de se présenter, évoquant des « défauts internes » et une « adversité farouche ».

« Le parti Les Démocrates a nourri l’ambition de conquérir le pouvoir politique pour promouvoir ses valeurs (liberté, démocratie et justice sociale) et redresser l’action publique… Mais hélas, l’opportunité de faire nos preuves ne nous sera pas offerte », ont-ils déploré. Malgré cette amertume, ils ont relayé l’appel à la paix de Me Agbodjo et, reprenant ses mots, ont souligné la « grande responsabilité » qui incombe désormais au camp adverse, mené par Romuald Wadagni.

Un champ politique qui se recompose

Cette série de déclarations, en l’espace de quelques heures seulement, dessine une nouvelle carte des alliances et des attentes. De l’aveu même de ses anciens rivaux et de figures respectées de l’opposition, Romuald Wadagni apparaît désormais comme le pôle autour duquel se cristallisent non seulement les espoirs de continuité, mais aussi, et c’est le paradoxe, les attentes de réconciliation et d’apaisement portées par le camp adverse. La balle est désormais dans son camp pour incarner cette lourde responsabilité et répondre à ces appels multiples qui, du jour au lendemain, ont fait de lui l’homme à convaincre.

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