Le Béninois Libéré
Image default
Politique

Défis du Bénin et idéal politique : De la réception du récépissé de Le Libéral aux 09 ans de TalonLe Décryptage de Richard Boni Ouorou

Dans un nouveau numéro de l’émission « L’Entretien de la Rédaction » de la chaîne Canal 3, Richard Boni Ouorou, président du parti Le Libéral, a partagé ses réflexions sur plusieurs sujets d’actualité politique au Bénin. De la réception du récépissé de son parti aux neuf ans de gestion du président Patrice Talon, en passant par sa définition du libéralisme et ses points de vue sur la réforme du système partisan et du code électoral, cet entretien a offert un aperçu précieux de sa vision politique.
Au cours de cet entretien, Richard Boni a exprimé sa gratitude envers les habitants du Bénin pour leur confiance, leur soutien continu et leur engagement envers la création des partis politiques. Il a évoqué les démarches effectuées pour obtenir le récépissé de son parti politique malgré les obstacles rencontrés. Il a également abordé la question de la démocratie, plaidant pour un cadre politique plus encadré pour éviter les dérives, tout en soulignant l’importance d’un libéralisme adapté à la réalité politique locale. Les priorités de son parti incluent désormais un débat sur l’économie et l’emploi, ainsi que des discussions sur les questions économiques et politiques essentielles pour le développement du pays. Il a également discuté des différences de son parti par rapport aux autres formations politiques existantes, confiant que : « Nous ne sommes pas venus accompagner les autres dans leurs guerres. Mais nous sommes venus apporter un débat sérieux sur l’échiquier politique. »
Lors de l’émission, le président du parti « Le Libéral », Richard Boni Ouorou, a expliqué que l’objectif principal du parti est d’être présent lors des rencontres politiques. Selon lui, Le Libéral est établi pour affronter le vote populaire, s’intégrer aux institutions et participer à la vie politique. « Il est crucial pour nous de participer à tous les scrutins électoraux […] Il convient de souligner que le parti ne se limite pas à un individu, mais englobe l’ensemble des sympathisants, des militants, des amis du parti et du bureau politique. Il est essentiel de respecter ces instances et de ne pas s’autoproclamer président sans être encore le candidat officiel du parti », a-t-il confié. Richard Boni a également souligné que : « Il est prévu de présenter nos choix et nos principes aux partis partageant notre vision, et de collaborer avec ceux qui répondent à nos critères. » En ce qui concerne le bilan de Patrice Talon après neuf ans au pouvoir, il est considéré comme mitigé, avec des avancées économiques à souligner malgré des inégalités de croissance par secteur. Pour Richard Boni, des améliorations restent à faire pour assurer une croissance équilibrée dans tous les domaines économiques.
En ce qui concerne l’économie, Richard Boni a proposé une économie dynamique et ouverte tout en étant protégée pour éviter les abus. Une réforme fiscale progressive est également mise en avant, afin que la fiscalité évolue en fonction de la croissance de la société. L’État est appelé à jouer un rôle de régulateur de l’économie et à investir dans une formation de qualité pour la jeunesse, favorisant l’innovation et la créativité. « Et il faut un État, non seulement qu’il soit facilitateur, qui régule l’économie, parce que nous avons une économie très fragile, qui la régule pour ne pas trop laisser poser aux crises exogènes, mais qui parfois investit dans la formation, surtout la formation de qualité, qui cadre avec le marché de l’emploi, donc une bonne formation, qui capitalise sur sa jeunesse, qui innove et qui ne tue pas la créativité, » a-t-il martelé.
Concernant les réformes en cours, il a mentionné qu’elles sont coûteuses à mettre en place, mais des avancées ont été notées dans des domaines tels que les infrastructures routières. Cependant, des interrogations subsistent quant aux priorités à donner pour favoriser la croissance, notamment en matière d’infrastructures clés. Il a également expliqué que : « En réalité, si vous avez bien lu mes critiques, les critiques ne sont pas concentrées sur la dette, parce que la dette est un effet de levier. Ce n’est pas la dette qui est le problème. C’est la qualité non seulement de la dette et son affectation optimale. »
Enfin, le débat autour de la liberté démocratique et des interactions politiques est abordé, mettant en lumière des défis en matière de libertés syndicales et politiques. L’importance d’un dialogue politique responsable et orienté vers les législateurs est mise en avant pour résoudre les questions en suspens. « Le déficit de liberté syndicale, ça ne date pas d’aujourd’hui. Est-ce que les syndicats pourront dire qu’ils n’ont pas eu des problèmes ? Même sous l’Ancien Régime de Thomas Boni Yayi, ils ont eu des problèmes, » a-t-il ajouté.
Lors de l’émission, Richard Boni a souligné que la crise sécuritaire et le chômage des jeunes sont les questions les plus urgentes. Il estime qu’une réponse complète est nécessaire, mettant en avant une économie dynamique propice à l’emploi et au bien-être social, un État providence, ainsi que des mesures de formation et d’information pour intégrer les jeunes marginalisés. Il insiste sur la nécessité d’une approche globale plutôt que purement militaire. « Il faut de l’information et de la formation. Parce que les jeunes gens qu’on vient prendre comme ça, ils sont nourris de frustration. Ils ne sont pas formés. Ils n’ont pas d’emploi. Et ils ne sont pas pris en compte au sein de la société, » a-t-il mentionné. Par ailleurs, il évoque son admiration pour le parcours politique de Justin Trudeau, son idole dans le monde politique.
L’entretien avec Richard Boni Ouorou a été une occasion de comprendre les positions du président du parti Le Libéral sur des questions essentielles qui touchent à la gouvernance et à l’avenir du Bénin. Ses réflexions sur le libéralisme, la gestion politique du pays, et les réformes nécessaires témoignent de son engagement envers un développement démocratique et inclusif.

Jean De Dieu TRINNOU

Articles Similaires

Tournée du Sgn : Le Br s’enracine dans la 17ème CE

Arnaud KOUMONDJI

Manque d’inspiration et mauvaise communication : L’opposition fonce droit dans le décor

Akkilou YACOUBOU

Sincère adhésion du peuple à Komi Koutché malgré sa position : UN SIGNE DU DESTIN QUI DOIT INTERPELLER

Akkilou YACOUBOU

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le Béninois Libéré

GRATUIT
VOIR