(Ils souhaitent voir le parti dans une ligne de vraies actions politiques que des railleries d’un autre âge)
C’est beau et important de rendre hommage à l’ancien ministre Hamed Akobi tragiquement arraché à l’affection du peuple béninois il y a 17 ans. L’ancien président Boni Yayi dont il était le directeur de cabinet, suffisait à lui seul qui a d’ailleurs une envergure nationale pour aller au domicile du défunt, rendre ces hommages. Trainer la plupart des députés du parti dans cette course n’a rien de productif.
Et le « Yayi oyé » scandé tout au long de ce périple à Manigri dans la commune de Bassila, n’a non plus rien d’intéressant et d’élégent pour une visite commémorative du départ tragique d’un grand fils de Manigri.
On ne fait pas de tout la politique. Y entraîner la plupart des députés du parti est encore plus fastidieux et indécent, estiment certains cadres de LD. À la décharge de ceux-ci, le montant d’un million prélevé des environs cinq millions mensuels du député, est déjà trop. Leurs homologues du Br et de l’Up-Le Renouveau paient aux alentours de 200 mille francs pour l’un et 250 mille pour l’autre. Même s’il s’agit d’un parti qui n’a pas encore droit aux subventions publiques, un million par mois pour un député qui n’a que 36 mois de vie parlementaire, est déjà trop.
À tout ceci, il faut être embarqué de force toutes les fois où le président d’honneur veut se livrer à ses caprices comme à l’ancienne. Or dans la réalité, l’actuelle présidence du pays a levé le débat politique très haut. Il est dans le concret. Dans les réalisations. Pour le combattre et avoir l’adhésion du peuple pour 2026, il faut démontrer que l’on peut réellement mieux que lui. La jeunesse du parti LD aurait souhaité que le parti ait son gouvernement de l’opposition. Une entité qui tiendra aussi ses conseils de ministres pour examiner toutes les décisions prises par l’Exécutif. Ce n’est que, précisent les jeunes cadres du parti, dans cet élan que l’opposition rassurera le peuple béninois de pouvoir faire mieux que Patrice Talon.
Car en dehors du vote émotionnel dernier où les Béninois ont voulu dire au président Talon qu’ils veulent sentir un peu plus du social, la compétition de 2026, sera, elle, basée sur le réel: que propose l’opposition pour faire mieux que l’équipe sortante?
À l’analyse, les jeunes députés pensent que la présidence d’honneur croit toujours être en 2006 où l’animation politique se résumait à la flatterie de la misère des populations sans jamais leur apporter du concret. Les temps ont évolué et il faut changer les anciennes méthodes.
Le parti LD doit maintenant vivre au goût du temps et ranger les politicailleries dans les placards de l’histoire. Une opposition a cette nouvelle donne est exigée par la jeunesse du parti pour justifier la profondeur des fissures qui se dessinent déjà. Trop, c’est trop. Yayi commence par étouffer!!!
Aboubakar TAKOU
