En ces heures difficiles que traverse le Bénin du fait du dimanche 29 janvier 2023 devenu cauchemardesque pour de nombreuses familles, le politologue bénino-canadien Issa Richard Boni Ouorou après ses mots de condoléances d’hier, salue la promptitude de la réaction du gouvernement Talon. Selon lui, le dévouement sans nul autre pareil du ministre de la santé Benjamin Hounkpatin au four et au moulin afin que le bilan du drame de Dassa ne s’alourdisse point, est à saluer et à encourager.
« Cela dit, la brutalité du drame nécessite que des choix de réformes soient opérées au bénéfice du renforcement du capital humain afin que réformer dans notre pays ne veuille plus dire construire, embellir l’environnement du chef de l’Etat (routes de proximité et statues). Mais que désormais, réformer veuille dire: réajuster intelligemment les politiques existantes tout en renforçant leurs efficacités et formuler de nouvelles politiques publiques beaucoup plus visionnaires. » Préconise-t-il.
Ci-dessous l’intégralité de son message.
Terrien,ne,s Bonjour!
Dans l’espoir que vous allez bien, je voudrais en vos noms et au mien, remercier le gouvernement de M. Patrice Talon pour la promptitude de sa réaction concernant le drame qui s’est produit hier.
De souvenir, il est plutôt rare que des drames survenus dans notre pays, plus particulièrement que des drames engendrant une perte ou des pertes en vies humaines, connaissent une réaction équivalente à celle que nous remercions aujourd’hui.
La réaction cette fois du ministre de la santé est à saluer et à encourager. Cela dit, la brutalité du drame nécessite que des choix de réformes soient opérées au bénéfice du renforcement du capital humain afin que réformer dans notre pays ne veuille plus dire construire, embellir l’environnement du chef de l’Etat (routes de proximité et statues). Mais que désormais, réformer veuille dire: réajuster intelligemment les politiques existantes tout en renforçant leurs efficacités et formuler de nouvelles politiques publiques beaucoup plus visionnaires.
Cela dit, n’oublions pas : notre compatriote guide touristique mort à cause de l’opacité qui entoure la cession du parc de la pendjari, des compatriotes de Savè et du septentrion tués par l’armée béninoise et dame Amoussou assassinée par des balles de ceux qui ont juré servir et protéger le peuple béninois elle-même inclue. Toutes ces pertes en vies humaines n’ont reçu à ce jour, aucune réaction officielle et c’est à déplorer et même à sanctionner.
Une fois encore, toutes nos condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement aux survivants.
Nos meilleures félicitations aux personnels hospitaliers et autres, qui, malgré la qualité plutôt déplorable du matériel à leur disposition et des conditions de travail, sont à pied à d’œuvre pour sauver des vies pour demain. Merci !
Prenez soin de vous et excellente semaine.
Issa Richard Boni Ouorou
