- Les nostalgiques du Prd devront attendre jusqu’en 2040
- « UP ne peut pas exister aujourd’hui sous la forme qu’on lui connaissait, de même que le PRD. »
Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a réagi avec fermeté à la crise interne qui secoue l’Union Progressiste Le Renouveau (UPR), issue de la fusion entre l’Union Progressiste (UP) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD). Par ses déclarations, le gouvernement, par la voix de son porte-parole, envoie un message clair et met un terme aux spéculations : selon lui, aucun des deux partis ne peut plus exister légalement sous sa forme originelle avant une période de 15 ans.
Née de l’union de l’Union Progressiste dirigée par Joseph Djogbénou et du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji, l’UPR traverse actuellement une zone de turbulences. Le PRD revendique désormais son autonomie, affirmant n’avoir jamais été dissous malgré la fusion avec l’UP, une position qui place de facto Adrien Houngbédji dans une posture délicate.
Face à cette incertitude quant à l’avenir de l’UPR et aux velléités du PRD, des voix autorisées s’élèvent, et celle de Wilfried Léandre Houngbédji, en tant que porte-parole du gouvernement, est des plus officielles. Invité sur le plateau de Daabaaru Tv, il a souligné que la fusion, validée par la Cour Constitutionnelle, empêche désormais l’une ou l’autre des formations de revendiquer son existence légale propre. La décision Dcc 25-071 du 06 mars 2025, de la Cour renforce ainsi la position du gouvernement et contraint le PRD à s’y plier.
Il a rappelé les termes des accords conclus entre les deux entités : « UP ne peut pas exister aujourd’hui sous la forme qu’on lui connaissait, de même que le PRD. L’accord entre les deux, me semble-t-il, indique que sur une durée de 15 ans, il n’est pas possible pour l’un ou l’autre de revendiquer et d’exploiter des attributs qu’ils avaient avant », a-t-il précisé. « La Cour rappelle que l’article 12 de la convention de fusion interdit toute résurgence des partis dissous avant 2040. Les attributs (logo, nom, patrimoine) du PRD et de l’UP sont désormais dévolus à l’UPR. » peut-on lire dans la décision citée ci-dessus.
De plus, Wilfried Léandre Houngbédji estime que les divergences observées sont étroitement liées aux stratégies en vue des élections de 2026, suggérant que cette tentative de sécession du PRD relève davantage de manœuvres politiques que d’une réelle base juridique.
Jean De Dieu TRINNOU