(N’y a-t-il donc plus de jeunes dans l’opposition pour prendre la relève ?)
Yayi chez Houngbédji, Houngbédji chez Yayi, et ainsi de suite. À croire qu’il n’y a qu’eux deux dans l’opposition. Pourquoi cherchent-ils à focaliser l’attention sur eux seulement, alors que ce qui devrait être appelé « relève » sommeille, voire s’empoisonne par une inutile guerre de leadership ? C’est quoi ce ballet de vétérans qui devraient, dans un monde de bon sens, s’amuser avec leurs petits-enfants au lieu d’étouffer la jeunesse du parti Les Démocrates (LD) ?
On comprend maintenant pourquoi le président Patrice Talon, leur jeune « frère » de très loin, continue de tenir ces vétérans de la guerre politique en respect. Des cadres LD déçus de cette comédie grognent en silence. À l’heure des grandes tractations où l’opposition devrait libérer sa jeunesse pour lui donner des chances de briller et de s’imposer, on ne comprend pas pourquoi les présidents Yayi et Houngbédji jouent les stars de l’heure. Si le but est d’irriter Talon, ils sont passés à côté de la plaque. Houngbédji comme Yayi appartiennent maintenant au passé. Aucun jeune de la population votante n’a vraiment connu ces deux hommes. Les jeunes qui voteront en 2026 n’avaient même pas, pour la plupart, 8 ans quand le président Yayi était au pouvoir. Houngbédji, quant à lui, avait été « enterré » et effacé des années plus tôt. Vu sous cet angle, on est en droit de se demander pourquoi cet activisme stérile au détriment des « valeurs marchandes » de l’opposition. Même si quelques-uns, en bons farfelus, se proclament déjà candidats du parti LD à la présidentielle de 2026, alors qu’ils peinent à avoir une vie de famille. Les problèmes du parti LD, à ces prochaines élections, sont aussi variés que les couleurs de l’arc-en-ciel, vainement querellé par le vétéran Houngbédji à son arrière-petit-fils Joseph Djogbénou. Comme quoi, l’opposition au président Talon n’est pas de notre époque. Elle vit dans la préhistoire.
Aboubakar TAKOU