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Société Takou

Enième nomination de non-Béninois à la tête de nos sociétés d’État : ÇA VIRE À L’HUMILIATION NATIONALE

(Peut-on sincèrement condamner Patrice Talon ?)

La nomination hier, en conseil des ministres, du Rwandais Pascal Nyamulinda vient confirmer une réalité qui agace un peu la fierté nationale. Après le Français Gérard Zagrodnik à la tête de la Sbee, le Belge Christian De Block au port de Cotonou, le Rwandais Richard Dada à l’Anatt, le Sénégalais Boubacar Camara comme adjoint à un Béninois à la douane et une autre Sénégalaise du nom de Thérèse Tounkara à Celtiis, nous voilà contraints d’avaler la plus grosse couleuvre, à savoir que nos données personnelles sont aujourd’hui confiées officiellement à un proche du président Kagamé. Il n’en fallait pas plus pour que certains rivalisent dans la dérision en demandant au président Talon de nous donner aussi une première dame piochée en Guinée ou de se faire succéder en 2026 par un Français ou un Togolais.

Juste derrière ces dérisions qui font rire, plusieurs Béninois sont indignés de savoir non seulement que nous sommes en concurrence avec le monde entier et que Cotonou est devenue, par la même occasion, le petit grenier de la représentation de la démographie mondiale ; mais aussi que nos rivaux finissent toujours par nous damer le pion.

Mais comment s’en prendre au géniteur de cette nouvelle vision d’une administration dynamique, si en dehors du Cameroun, de la Centrafrique et de deux autres nations, le Bénin est très corrompu par ses fils ? Pourquoi cet amour de la Corée du Nord en Afrique, le Rwanda ? Il y a hélas plus de cadres formatés pour faire de la politique que du développement. Voulant donc imprimer une vision qui va avec son objectif, le chef de la Rupture se sent obligé de recourir à l’expertise étrangère. Conséquence : on se demande si ce ne sont pas les Béninois qui vont renaître en managers ou techniciens qualifiés, ou décourager le président de la Rupture de continuer à croire que ce sont uniquement les enfants des autres qui ont, comparés aux Béninois, un cerveau à l’endroit et une bonne paire de boules pour révéler le Bénin.

Maintenant que nous avons au Parlement une poignée d’opposants, on peut espérer d’eux qu’ils interpellent l’exécutif et son chef sur les vraies raisons de cet amour fou pour les autres pendant que ses propres enfants sont bardés de grands diplômes pour « fonctionner ». Seule la réponse du président Talon pourra situer ses compatriotes impuissants devant leur source de jalousie.

Aboubakar TAKOU

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