Un présumé escroc, qui se faisait passer pour un commissaire de police, comparaissait mercredi devant le tribunal de première instance d’Abomey-Calavi. Accusé d’usurpation de titre et d’escroquerie, il a vu le ministère public requérir 36 mois de prison ferme et 200 000 FCFA d’amende selon Bip Radio. Le jugement a été mis en délibéré au 22 octobre prochain.
Un mode opératoire bien rodé
Selon les explications fournies au tribunal, l’individu ciblait spécifiquement les tenanciers de bars dans le quartier Hèvié. Son approche était systématique : il se présentait à eux en tant que commissaire de police, affirmant être mandaté pour vérifier les documents d’autorisation d’exploitation de leurs établissements.
À l’issue de ces prétendus contrôles, il déclarait invariablement avoir constaté des infractions liées à la pollution sonore. Il proposait alors une « transaction » financière aux gérants, leur promettant d’éviter ainsi la fermeture administrative de leur commerce.
La patrouille qui a tout fait basculer
La supercherie a été éventée de manière fortuite lorsque l’imposteur s’est retrouvé en présence d’une patrouille de police réelle. Sous le feu des questions des vrais agents, ses contradictions sont rapidement apparues : il s’est d’abord présenté comme « commissaire adjoint d’Akplomè », avant de changer sa version et de se dire « commissaire au compte d’un groupe de sport ».
Face à la barre, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Réquisitions et attente du jugement
Le ministère public a requis une peine sévère de trois ans d’emprisonnement ferme, accompagnée d’une amende de 200 000 FCFA, pour les délits d’usurpation de titre et d’escroquerie.
La cour a décidé de prendre son temps pour rendre sa décision, renvoyant l’affaire au 22 octobre 2025 pour délibération. L’individu qui a joué au policier devra donc patienter pour savoir s’il sera effectivement condamné à passer les trois prochaines années derrière les barreaux.
WM



