Le nouveau président du Sénégal parle déjà de Rupture. Dans son discours à la nation, la veille de la fête de l’indépendance de son pays, le président Bassirou Diomaye Faye a encore martelé le système partisan. C’est à peine s’il n’a pas spécifiquement sorti le nom de notre Bénin en le désignant comme le laboratoire et le terrain d’expérimentation de cette nouvelle ère de développement par la politique participative au profit du développement d’un pays.
Mais avant lui, c’était l’ancien président Condé. En effet, un des ambassadeurs volontaires du modèle Talon, des hommes admiratifs de ce qui se fait aujourd’hui au Bénin, et qui s’en réjouissent à en parler à leurs amis haut placés ailleurs, avait attiré l’attention du président guinéen sur les métamorphoses de Cotonou et des autres contrées du Bénin.
Ce monsieur, l’un de cette nouvelle race d’admirateurs patentés du président Talon avait suggéré au Guinéen d’approcher son frère Talon. Ce qui fut, et un des ministres du gouvernement béninois était même allé à Conakry pour faire une communication. Dans la foulée, malheureusement pour le président Condé, le jeune Mamadi Doumbouya est venu changer les choses. Mais comme le sel et l’or n’ont point besoin de publicité pour être vendu, le nouvel homme fort de Conakry n’a pas tardé à adopter la Criet dont il a tiré les fondements de sa version Crief à lui, pour un tribunal plus dynamique au service de la justice.
Dans la même veine, il a dépêché son premier ministre à Cotonou pour s’enquérir du modèle béninois.
Comme quoi, le désir fleurit, la possession flétrit et on n’est jamais content et satisfait de ce qu’on a. Ce sont les autres qui vous envient pour ce dont vous ignorez la vertu pour l’avoir à portée de main.
Aboubakar TAKOU
