Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé à l’Agence France Presse (AFP), ce lundi 3 mars 2025, sa candidature pour un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle prévue fin novembre. Il vise une « victoire dès le premier tour », a-t-il affirmé.
De retour d’une tournée en Europe, le chef de l’État a révélé avoir contraint au départ la délégation de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) en mission à Bissau la semaine précédente. À son arrivée à l’aéroport de Bissau, il a martelé :
« Ils n’ont pas suivi la feuille de route. Ici, il ne s’agit pas d’une république bananière. Il y a un président, une loi, une Constitution et la Cour suprême : ce n’est pas un jeu. »
Depuis la dissolution du Parlement en décembre 2023, le pays ne dispose plus d’organe législatif fonctionnel. Initialement fixées au 24 novembre 2024, les élections législatives anticipées ont été reportées sine die par décret présidentiel, officiellement pour des raisons « logistiques et financières. »
Au pouvoir depuis 2020, Umaro Sissoco Embalo affronte une opposition qui estime que son mandat actuel a expiré fin février 2025. Ses détracteurs dénoncent un « verrouillage autoritaire » des institutions, accentué par l’absence de contre-pouvoir parlementaire.
Jean de Dieu Trinnou