Parce que le président Patrice Talon, pour humilier ses adversaires, sait s’attacher les services de traîtres (comme le cas de Orounla, précédemment avocat et défenseur patenté de Sébastien Ajavon, sans oublier son ancien communicateur devenu roi de la propagande de la Rupture), le bâtonnier Jacques Migan qui attendait son tour d’humiliation grassement et bassement digestive, tombe dans le délire à force de faire le pied de grue sans succès.
Il a juste oublié que le président Talon est un vieux de la vieille, comme on le dit. Il l’a vu avec Kérékou, puis en larbin chez Yayi, et a vu avec quelle lâcheté il a abandonné Ajavon tombant pour s’agripper à son talon.
L’actuel président a horreur de l’hypocrisie. Il aime les hommes sincères qui lui rappellent la dignité. Il n’aime pas les obséquieux du moment, juste le temps qu’il faut pour qu’il soit rejeté, insulté, désavoué et méprisé dès qu’il n’est plus fort.
Jacques Migan peut même rêver que Talon fasse mille ans au pouvoir. Tout le monde sait qu’il n’aime pas l’homme de 2016. Il le flatte juste pour lui mettre la pression afin d’être casé les trois ans qui restent à Patrice Talon. Mais il oublie que comme le général Kérékou, le président Talon n’aime pas l’indiscipline. Migan n’a jamais eu des égards pour le numéro 1 du parti dont il se réclame, le Bloc Républicain. Tout le monde a vu ses agissements contre les directives du parti dans sa zone pendant les dernières élections où on le soupçonne même pas de l’Up-Le Renouveau, mais plutôt d’être du parti LD. Un chef de l’État est d’essence en Afrique, l’homme le plus renseigné. Le président Talon connaît tout sur l’avocat opportuniste.
Il peut donc déclarer qu’il est transgenre et très amoureux du président Talon, de qui il rêve d’un demi-siècle au pouvoir au Bénin. Talon n’est pas dans le déni de ses convictions. Il ne sera même pas nommé directeur d’un établissement public sous cette rupture. Du moins pas tant que c’est Patrice Talon qui est au pouvoir.
Troisième mandat, c’est peu. Qu’il travaille pour le cinquième mandat.
Aboubakar TAKOU