À l’occasion des célébrations marquant les 50 ans de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, n’a pas mâché ses mots. Il a publiquement exprimé les graves préoccupations du Bénin quant au bilan jugé « mitigé » de l’organisation sous-régionale.
Malgré des avancées indéniables, M. Bakari a souligné que la CEDEAO n’a pas pleinement tenu ses promesses initiales d’entraide, de soutien mutuel, de développement et de répartition harmonisée des richesses, telles qu’envisagées par ses pères fondateurs à Lagos en 1975.
Un point d’achoppement majeur pour le Bénin concerne sa quasi-absence institutionnelle au sein de l’organisation. « Le Bénin a toujours montré son attachement à la CEDEAO, et son attachement à l’intégration régionale ; mais aujourd’hui, nous nous questionnons et nous faisons en sorte que ce bilan soit fait et que des corrections soient apportées », a déclaré le chef de la diplomatie béninoise. Cette situation soulève des interrogations légitimes parmi les citoyens béninois sur les intérêts réels du pays au sein de la Communauté.
Le ministre Bakari a fermement insisté sur la nécessité d’apporter des corrections urgentes et significatives aux insuffisances relevées, afin de prévenir un éventuel effondrement de l’organisation, scénario que certains semblent désormais souhaiter. Créée en 1975 avec pour objectif de promouvoir l’intégration économique et politique en Afrique de l’Ouest, la CEDEAO se trouve aujourd’hui face à un appel clair du Bénin à une réévaluation de son fonctionnement et de ses bénéfices mutuels.
AA