Le Japon entre dans une nouvelle ère politique avec la nomination de Sanae Takaichi, 64 ans, première femme à diriger le gouvernement. Élue ce mardi 21 octobre 2025 par le Parlement pour succéder à Shigeru Ishiba, la cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD) entend faire de la lutte contre l’inflation sa priorité et a promis un « programme économique » pour soutenir le pouvoir d’achat.
Nationaliste et conservatrice, Mme Takaichi souhaite également établir des « relations de confiance » avec Donald Trump, attendu à Tokyo la semaine prochaine. Sa coalition, fragilisée par la perte de la majorité absolue du PLD, repose désormais sur un accord avec le Parti japonais pour l’innovation (Ishin).
Malgré ses promesses d’un gouvernement plus paritaire, seulement deux femmes ont été nommées ministres : Satsuki Katayama aux Finances et Kimi Onoda à la Sécurité économique. Un choix critiqué dans un pays classé 118ᵉ sur 146 pour l’égalité des genres.
À noter que Sanae Takaichi devra aussi faire face à des défis majeurs : ralentissement économique, déclin démographique et tensions régionales, notamment avec la Chine, envers laquelle elle a récemment adouci son discours.
François-d’Assise BATCHOLA



