Pendant que des partis politiques condamnent cette vilaine manière de prise de pouvoir dans une démocratie, l’ancien président de cour suprême, ancien ministre et ancien révolutionnaire, Ousmane Batoko vient de s’éloigner de la quintessence de l’intervention du procureur spécial près la Criet, Mario Métonou, en émettant des doutes sur l’évidence de cette tentative de coup d’État déjouée.
À y voir de près, et pour qui connaît les capacités de l’ancien ministre à connaître des affaires politiques de notre pays, tout porte à croire que ses distances vis-à-vis du président Talon ont certainement pesé lourd dans cette approche.
Ousmane Batoko pense irriter la victime Patrice Talon pour se rappeler à ses souvenirs et lui montrer que vivant, il a toujours les moyens de l’irriter. Toute chose qui rejoint ses postures antérieures contre le président de la république qui, après lui avoir retiré le biberon de la cour suprême, n’a plus cherché à le caser ailleurs afin qu’il continue de vivre aux frais de la princesse.
Mais en se vengeant de cette façon, le vieux Batoko, joue uniquement contre celui qu’il pense dédouaner. Car à la lumière de la sortie du procureur spécial, tous les faisceaux sont réunis pour motiver un réquisitoire d’enfer contre les mis en cause, à leur procès.
Olivier Boko, Oswald Homéky et leurs co-accusés, n’ont pas grande chance de s’en sortir dans un procès public en droite ligne avec l’article 17 de notre constitution.
Et c’est à ce moment que l’ancien président de la Cour suprême va comprendre qu’il aurait dû se taire en son temps. Il ne pourra plus être des voix pouvant implorer la clémence de la victime, de l’État au profit des condamnés. Il les aura grillés avec son intervention tirée sur les cheveux et dans laquelle le souci d’irriter le président Talon lui a fait prendre une posture alimentaire dans une affaire d’État. Et il en sera de même pour tous les autres qui pensent défendre la cause de Olivier Boko en racontant des bobards et des bêtises sur cette tentative de coup d’État heureusement vite déjouée.
Aboubakar TAKOU