« Fonds Zéro Paludisme », un nouvel outil pour intensifier la lutte au Bénin
À l’instar de nombreux pays à travers le monde, le Bénin a commémoré, le vendredi 25 avril 2025, la 18e Journée mondiale de lutte contre le paludisme. La cérémonie officielle de cette édition a été lancée au Palais des Congrès de Cotonou par le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin.
« Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme » est le thème retenu pour cette 18e édition. En procédant au lancement des manifestations officielles, le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a rappelé l’importance cruciale du thème de cette année. Il a souligné la nécessité pour les acteurs de prendre de nouveaux engagements sur les plans financier, communautaire et scientifique pour une lutte plus intégrée et plus efficace contre le paludisme à travers le monde. Pour le ministre, il est essentiel de réallouer des fonds plus conséquents afin d’intensifier les efforts de prévention, de traitement et de recherche dans les zones les plus touchées par le fléau, tout en mettant l’accent sur l’équité et en privilégiant les couches les plus vulnérables. « L’élimination du paludisme est bel et bien possible. C’est pour cela que le gouvernement ne ménage aucun effort pour que le Bénin se positionne parmi les premiers pays qui ambitionnent d’atteindre l’élimination de cette affection à l’horizon 2030. Cette volonté a été clairement affichée dans le plan stratégique national intégré orienté vers l’élimination des maladies prioritaires, qui couvre la période de 2024 à 2030 », a déclaré le ministre lors de son allocution de lancement des activités de cette 18e édition des JMP.

En prenant la parole, Lazare Komi NOULEKOU, président du Comité de pilotage et de gestion des ressources du « Fonds Zéro Paludisme », a, avant de présenter plus en détail sa structure, mis en lumière certains défis auxquels l’administration est confrontée au-delà des seuls problèmes sanitaires. « Mais au-delà de l’impact sanitaire, le paludisme affecte aussi considérablement le secteur privé : baisse des bénéfices, absentéisme du personnel, chute de la productivité, hausse des dépenses de santé. De plus, il a été démontré que la croissance du PIB est réduite dans les pays où le paludisme est endémique. À lui seul, le paludisme fait perdre 4,3 milliards de jours de travail et 1,5 milliard de jours d’école, et coûte au continent africain environ 12 milliards de dollars par an », a-t-il souligné à la tribune.
Selon le président du COPIL, le Fonds est spécifiquement dédié à subventionner des activités prioritaires dont les besoins en ressources financières ne sont couverts ni par le budget national, ni par les subventions des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), mais qui sont en parfaite adéquation avec les priorités nationales définies dans le Plan stratégique 2024-2030 pour l’élimination du paludisme et des autres maladies prioritaires.
A. B.
Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.