En dehors des chefs de parti qui, par respect de leur statut, sont d’office têtes de liste dans leur circonscription électorale, les ministres désireux d’aller à l’Assemblée devront mouiller le maillot. L’expérience a montré dans ce pays qu’une fois têtes de liste, confiants qu’ils sont de l’Exécutif, ils ne font plus bien le job sur le terrain. Quand l’ancien ministre du sport, Oswald Homéky a été placé en troisième position dans le Couffo, dans sa circonscription électorale sur la liste UP, il a fait le job à la perfection et s’est adjugé les trois sièges. Ce qui n’a pas été le cas dans d’autres circonscriptions électorales où les ministres candidats étaient des têtes de liste. Tous avaient travaillé au minimum, juste pour sauver leur propre tête. L’expérience étant une panacée pour évoluer, elle doit servir de leçon pour les législatives prochaines. Plus de ministres privilégiés. Chacun d’eux devra mériter sa place au parlement. Et malheur à ceux qui vont oser et échouer. Ils auront grillé leur chance de figurer dans la nouvelle équipe du futur président, Romuald Wadagni, et ce sera justice.
Le chef de la mouvance présidentielle saura mettre les petits plats dans les grands pour un peu plus de justice dans les positionnements. Il n’y aura plus de privilège d’être ministre. Seuls les plus méritants seront alignés pour une victoire totale de la mouvance à ces élections législatives.
Aboubakar TAKOU



