Le sacre du président Patrice Talon le 11 avril dernier plébiscite pour la première fois une femme à un niveau donné où les femmes n’avaient encore atteint. Une élection qui doit réjouir plus d’un car c’est une porte et une plus grande porte qui s’ouvre à la gent féminine afin qu’elle s’affirme davantage. Du poste de vice-présidente de l’Assemblée nationale à celui de vice-présidente de la République à partir du 23 mai prochain et ce pendant 05 ans, Mariam Chabi Talata Zimé sort en l’espace de quelques années de l’ombre à la lumière avec cette ascension fulgurante.
Dès qu’elle va commencer par occuper ses nouvelles fonctions, elle va devoir laisser sa place au parlement. Et pour cause, l’Article 92 nouveau de la Loi N°2019 – 40 DU 07 NOVEMBRE 2019 portant révision de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, dit : « tout député nommé à une fonction publique, nationale ou appelé à une mission nationale ou internationale, incompatible avec l’exercice de son mandat parlementaire, suspend d’office celui-ci. Sa suppléance cesse à sa demande. » Autrement dit, celui qui était la suppléant du ministre Sacca Lafia va devoir laisser ce fauteuil de député. Un fauteuil qui pourrait rester vacant si et seulement si le titulaire du poste, le ministre Sacca Lafia continue de figurer au sein de l’équipe gouvernementale.
Le nombre de députés qui est déjà à 82 au lieu de 83 à cause d’un décès d’un d’entre eux, pourrait à nouveau diminuer et revenir 81 députés. Une issue favorable pour voir le député républicain Robert Gbian obtenir ce fauteuil laissé vacant par Talata si cela reçoit l’assentiment de la mouvance.
Mais si Sacca Lafia retourne au parlement, Gbian ne pourrait plus occuper ce poste. Et ce serait une autre trahison de la rupture contre Gbian qui pour le poste de colistier du président Talon avait été mis de côté autrement de Mariam Talata, député UP. Qu’en sera-t-il au juste ? Les semaines à venir nous édifieront…
AY