Suite à la publication des récentes recommandations de l’initiative lancée le 10 mai 2024 par le président de transition, Assimi Goïta, les partis politiques de la Déclaration du 31 mars, regroupant la majorité des formations politiques maliennes, ont pris position. Dans un communiqué en date du 12 mai, ils ont rejeté les conclusions du dialogue, estimant que les Maliens ont été trompés.
En effet, les partis politiques de la Déclaration du 31 mars affirment que l’initiative de paix n’a pas atteint son objectif initial qui est de remplacer l’accord de paix de 2015, négocié sous médiation internationale. Ils reprochent aux autorités de la transition d’avoir modifié les objectifs du dialogue, en particulier d’avoir proposé de prolonger la transition de deux à cinq ans. Cette prolongation est perçue comme une transition indéfinie, qui néglige les besoins essentiels des Maliens tels que l’accès à l’eau, à l’électricité et aux libertés publiques.
Selon les partis politiques maliens dont les activités ont été suspendues en avril, les colonels au pouvoir depuis quatre ans essaient de se maintenir indéfiniment à la tête du pays. Pour cela, ils exhortent la population malienne à agir pour préserver l’ordre constitutionnel.
Jean De Dieu TRINNOU