Des membres du parti d’opposition « Les Démocrates » se sont récemment rendus à Kika, dans la commune de Tchaourou, pour dialoguer avec les habitants. Au cœur des discussions : la présence de blocs de pierre sur des routes non-officielles, mis en place par le gouvernement. Sur le terrain, les députés de l’opposition ont également critiqué les politiques de commercialisation du cajou et du coton, remettant en question les décisions économiques actuelles.
Face à ces déclarations, Rachidi Gbadamassi, ministre conseiller en charge de la Défense et de la Sécurité, connu pour ses réactions fermes, a commenté cette actualité lors d’un entretien.
D’emblée, Rachidi Gbadamassi a qualifié l’opposition non pas de force politique, mais plutôt de « groupe de parvenus, constituant un véritable danger public ». Il a ensuite adressé un conseil direct à l’ancien président, Boni Yayi : « J’aimerais conseiller humblement à l’ancien président Yayi Boni d’être un modèle pour la jeunesse, d’être un exemple pour la jeunesse, parce que le président Yayi Boni constitue un danger pour la jeunesse béninoise. Il manipule la jeunesse », a-t-il affirmé.
Le ministre conseiller a ensuite souligné que, bien que les députés possèdent des droits et des obligations, ils ne devraient en aucun cas inciter à la violence ou à la désobéissance civile. Il a fermement condamné le recours à la désinformation à des fins politiques et l’exploitation de la méconnaissance des lois par les citoyens. « Ils n’ont aucun droit d’instrumentaliser la méconnaissance des textes de la République par les populations », a-t-il déclaré.
Rachidi Gbadamassi a également mis en avant l’importance de la réglementation des routes d’entrée et de sortie du territoire béninois pour des raisons de sécurité publique. Il a critiqué le laxisme précédent face au non-respect de ces règles, affirmant que, dans le contexte actuel de menace terroriste, ne pas contrôler pleinement ces voies serait une négligence, voire un acte criminel. Il a remis en question l’attitude des députés qui critiquent le gouvernement sur ces questions de sécurité, soulignant que leur priorité devrait être la protection de l’ensemble de la population. « Je pense en toute humilité que ces députés n’ont plus rien à faire. Même la sécurité de leurs propres électeurs ne les préoccupe plus. Ils parlent d’hérésie pour qualifier les choix du gouvernement qui a la responsabilité de protéger et d’assurer la sécurité de l’ensemble de la population, y compris eux-mêmes, les opposants », a-t-il asséné.
Concernant les accusations du député Ouassagari (Parti Les Démocrates) envers le ministre d’État Bio Tchané sur les chiffres d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, Rachidi Gbadamassi a répondu que « le ridicule ne tue pas du tout ». Il a vivement critiqué le député, le qualifiant d’« adolescent politique vivant dans la confusion avec un niveau d’instruction suspect ». En conclusion, Rachidi Gbadamassi a encouragé la jeunesse à se préoccuper de son avenir avec un esprit critique, laissant entrevoir une perspective positive pour l’approvisionnement en eau en 2026.
Jean De Dieu TRINNOU