Nous n’avons pas encore fini de digérer la souffrance à laquelle la compagnie Baobab a condamné tout un peuple, que déjà une autre compagnie de transport, Ayina transport et tourisme (Att) a trouvé le moment propice pour la sortie de la saison 2 de ce drame. En effet, peu s’en fallait, un bus de cette compagnie transportant des voyageurs en direction de Djougou, allait prendre feu pour manque d’eau dans le radiateur à hauteur du parc de Bassila.
En effet, ce manque d’eau a provoqué de la fumée, qui a poussé es passagers les plus sportives à vite prendre la direction des fenêtres pour s’extirper du bus afin de sauver leur peau. C’est peut-être marrant, mais ceci devrait nous faire réfléchir et non le contraire. Comme on dit en langue fon, quand tu te fais mordre par un serpent, même la vue d’une simple corde te fait détaler.
Cet incident d’Att illustre le manque de professionnalisme et de sérieux de ces compagnies de transport. Et on ne peut que se demander le prix qu’elles accordent à la vie de leurs passagers. Comment expliquer qu’une compagnie de transport comme Att puisse se permettre ce vilain luxe de créer la psychose chez ces pauvres gens après ce qui s’est passé à Dassa le 29 janvier 2023 ? C’est la preuve de la négligence dans l’entretien des bus dont font montre les compagnies de transport officiant au Bénin. C’est triste et malheureux que cela intervienne juste quelques jours après le drame de Dassa. La gaffe de Baobab qui a semé la désolation au sein de nombreuses familles, ne semble pas susciter une prise de conscience au niveau des compagnies de voyage.
Jusqu’à quand cela doit-il encore continuer ? Qu’attend le gouvernement de la rupture pour prendre ses responsabilités vis-à-vis de ces patrons de compagnies de transport qui ne pensent qu’à renflouer leur poche quitte à mettre en péril la vie de leurs clients ? Que ce nouveau signal puisse interpeller la conscience du président Talon à agir vite pour que plus jamais on assiste à une situation pareille à celle du dimanche noir du 29 janvier 2023.
Nel Charbel KOFFI
