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Société

Manque d’enseignants et de personnel de santé au Bénin. Les vérités de Talon sur le sujet

La question relative au manque d’enseignants dans les salles de classe et de personnel de santé sanitaires dans certains de nos hôpitaux a refait surface et continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, notamment dans le rang de certains syndicalistes et autres cadres de ces corporations. Et pour cause, le chef de l’Etat, lors de sa tournée de reddition de comptes entamé depuis quelques jours dans 54 sur les 77 communes que compte le Bénin, en abordant le sujet par endroits, a eu l’humilité de dire haut devant les populations des vérités que beaucoup ruminaient tout bas.

Le président Patrice Talon est d’abord revenu sur le niveau des enseignants qui, selon lui, a considérablement chuté au détriment des apprenants qui en font les frais. Une situation qui n’honore pas le Bénin autrefois ‘‘quartier latin d’Afrique » et face à laquelle il affiche depuis son accession au pouvoir en 2016 une volonté manifeste de redonner à l’éducation béninoise toute l’estime qui est la sienne, le président Patrice Talon applique une thérapie qui peut  régler à court, moyen et long terme, le problème de manque d’enseignants. Il s’agit en effet des évaluations initiées à l’endroit des enseignants dans le but de jauger leur niveau avant de les déployer dans les salles de classe ; évaluations qui somme toute ont permis de confirmer le mal selon le chef de l’Etat.

« …pour régler cela définitivement, il faut des actes. Malheureusement… parce que vous avez un programme qui est en cours. Pour encourager les gens à faire des matières dans lesquels nous manquons encore de professeurs, pour les encourager, proposer même des salaires beaucoup plus élevés que celui des autres matières. Et comme ça, on espère que d’ici trois, quatre ou cinq ans, nous allons pouvoir avoir en nombre suffisant, les professeurs qualifiés qu’il faut pour nos enfants. », a-t-il affirmé lors de son passage à Houéyogbé.

De ces propos du chef de l’Etat, il ressort de que le Bénin n’a pas un problème d’enseignants, mais ce qui manque à l’école béninoise, c’est la qualité recherchée afin d’offrir un minimum d’enseignement de qualité aux apprenants. Des propos qui démontrent que, le président Patrice Talon, conscient du fait que l’avenir de tout pays repose sur la qualité de l’éducation que reçoivent ses enfants et qu’une relève de qualité implique une éducation de qualité, fait loin des circonvolutions cérébrales à l’encontre de sa personne et de son gouvernement,  feu de tout bois pour combler le déficit d’enseignants au grand bonheur des apprenants et parents d’élèves.

Personnel de Santé : Talon donne de lumière au problème

Le problème de manque de personnel dans le domaine de la santé se pose également selon le chef de l’Etat.« Nous manquons de personnel, de médecins, d’infirmiers et des sages-femmes ; en plus des manques de salles pour les soins, en plus des manques d’équipements. Pour les équipements, comme j’ai dit, je vous ai dit, les salles ça y est ! Quelqu’un démarre pour satisfaire nos besoins. Mais en matière de personnel, ce n’est pas jouer en deux mots. On a besoin de recruter actuellement 1.600 personnes : des infirmiers, des sages-femmes et environ300 médecins, qu’on va déployer un peu partout pour compléter l’effectif. Mais là également on a besoin de refaire les tests parce qu’il y a des gens, des infirmiers et des sages-femmes, qui ont été formés dans le privé dans les pays voisins et on sait que parmi eux, il y en a qui ne savent même pas piquer.

Il y a des gens qui sont sages-femmes, qui ont le diplôme mais qui n’ont jamais mis pieds dans un centre de formation. Oui, il y en a avec de faux diplômes. Des fois le diplôme, fabriqué, n’est pas faux. C’est le diplôme donné par l’école même, les écoles privées surtout, je m’excuse mais il faut le dire. Il faut avoir le courage de dire nos défauts. Et les gens payent, ils sont à la maison et on leur amène le diplôme. Donc nous sommes tenus de voir si on peut leur confier nos femmes, nos mères, nos sœurs, nos filles… à soigner ou bien à faire accoucher. Les évaluations sont en cours et d’ici quelques semaines, ceux qui auront le niveau seront déployés et ils sont environ 3.600 dans le domaine de la santé. Voilà ! », a fait savoir l’actuel locataire de la Marina.

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