Invitée de l’émission Entretien sur BL TV, Faridath Naro Assouma n’a pas mâché ses mots. Face aux caméras, l’actrice politique et engagée citoyenne a exprimé sa profonde déception face à la situation actuelle des infrastructures à Parakou, notamment dans les domaines de l’éclairage public, de l’électrification des ménages, de l’accès à l’eau potable et de l’état des routes.
« Il y a quelques années, j’avais déjà évoqué ce problème… et je suis peinée aujourd’hui de revenir à Parakou et de constater que rien n’a réellement changé », a-t-elle déclaré avec amertume.
Selon elle, dès 20h, plusieurs zones de la ville, notamment dans les 1er et 2e arrondissements, plongent dans l’obscurité. Une situation qui n’est pas seulement désolante, mais qui impacte aussi lourdement la qualité de vie des habitants, leur sécurité et leurs activités économiques nocturnes.
Faridath Naro Assouma rappelle que Parakou, en tant que ville stratégique du nord et pôle de croissance démographique, connaît une extension rapide de ses quartiers. Malheureusement, les projets d’électrification et d’adduction en eau potable initialement prévus n’ont pas suivi le rythme. Elle évoque, entre autres causes, la mauvaise gestion au niveau des ministères concernés par le passé, mais aussi des dysfonctionnements dans les sociétés et agences chargées de l’exécution des projets.
Plus grave encore selon elle, c’est le silence et la passivité de certains leaders politiques locaux qui ont, de fait, aggravé la situation.
« Leur indifférence frôle parfois une involonté manifeste de voir les choses évoluer », a-t-elle déploré.
Malgré ce tableau sombre, Faridath Naro Assouma a tenu à lancer un message d’espoir. Elle a salué la démarche du ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Kingnidé Akponna, qu’elle décrit comme un homme de parole, méthodique et loyal.
« Lorsqu’il vient à Parakou de lui-même pour constater les réalités sur le terrain, dialoguer avec les populations et annoncer des solutions concrètes, cela veut dire qu’il a pris des engagements fermes et anticipé des réponses », souligne-t-elle.
Elle appelle donc les populations de Parakou à lui accorder leur confiance, car sa visite s’inscrit clairement dans la vision du Chef de l’État Patrice Talon, qui entend concrétiser tous les projets en cours avant la fin de son mandat.
Pour Faridath Naro Assouma, il est temps d’arrêter de se voiler la face. Reconnaître les problèmes est la première étape pour trouver des solutions durables. Elle exhorte les citoyens, les responsables politiques et les acteurs institutionnels à sortir de la complaisance et à travailler de manière concertée pour améliorer les conditions de vie à Parakou.
« Ce n’est plus le moment de pointer du doigt. C’est le moment d’agir, ensemble, pour rattraper le retard et changer enfin les choses », a-t-elle conclu avec conviction.