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Niger / Après un mois de tergiversations de la Cedeao : ET SI ON OUVRAIT LES FRONTIÈRES POUR FERMER CETTE PAGE ?

Le rétablissement par la force d’un président déchu par la force, est comme la viande du crapaud. Mieux c’est chaud, mieux ça vaut. Le moindre retard dans la réaction la rend de plus en plus caduque et laisse le temps à la junte de préparer son peuple et son armée à se radicaliser.

Tout porte à croire que la force de la Cedeao composée des armées faibles des pays engagés dans cette logique, est dite en intelligence avec la France rejetée, pour frapper. Mais comment ? Après donc un mois de tergiversations où les espoirs de retour de Bazoum se sont totalement anéantis, il urge que les chefs d’Etats de la Cedeao pensent maintenant à leurs populations respectives pour ouvrir les frontières.
De ce qui ressort des rencontres des chefs d’Etats major des armées des pays engagés dans cette dynamique de rétablissement de l’ordre constitutionnel, cette institution n’est pas de taille à affronter le Niger soutenu par le Mali aujourd’hui lourdement armé, le Burkina plus que jamais belliqueux avec un jeune fougueux au pouvoir, sans compter la volonté affichée du Guinéen Doumboya à montrer ses muscles.

On se rappelle la guerre dite des pauvres de décembre 1985 entre le Burkina du capitaine Thomas Sankara et le Mali du général Moussa Traoré. En cinq jours, les deux armées ont fini toutes leurs munitions et frappées par le manque de carburant pour faire rouler leurs engins, ont décidé de faire la paix. Quand on prend les armées du Bénin, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria, nul doute qu’en cinq jours de tirs, toutes leurs munitions ne finiront sans résultat. Le Togo étant dans une position ambiguë dans la crise pour ne pas dire qu’il soutient en douce la junte au pouvoir à Niamey, on se demande ce que peuvent faire les armées de Ouattara, Tinubu, Sall et Talon face à la détermination des bagarreurs Mamadi Doumbouya, Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani qui jouent leur vie, leur légitimité dans cette affaire.

Sans la France déclarée indésirable dans ce conflit, ces armées peu préparées à cette éventualité, voient voler leur chance au fur et à mesure que la junte gagne du temps.

Au lieu de fonder ses espoirs sur cette attaque perdue d’avance, les présidents concernés par cette fermeture des frontières ont plutôt intérêt à les ouvrir pour ne pas courir le risque de se mettre à dos chacun, son peuple.

Aboubakar TAKOU

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Akkilou YACOUBOU

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