(Un état de fait qui donne raison au ministre conseiller Gbadamassi )
*Alors que de nombreuses communes du Bénin connaissent une transformation remarquable sous l’impulsion du président Patrice Talon, Parakou, pourtant ville à statut particulier, semble à la traîne. L’origine de ce retard ? Un choix politique mal assumé, selon plusieurs observateurs, dont le ministre Rachidi Gbadamassi. Entre espoirs déçus, projets bloqués et marginalisation politique, retour sur le paradoxe d’une ville au fort potentiel mais à l’avenir incertain.*
Le gouvernement béninois poursuit son ambitieux programme de modernisation des infrastructures. Lors du Conseil des ministres du 11 juin 2025, il a été annoncé que le Mono et le Couffo bénéficieront d’un approvisionnement en eau renforcé, grâce à la modernisation des systèmes d’adduction d’eau. Pour ceux qui en doutent, les comptes rendus officiels de ce Conseil sont accessibles à tous.
Pendant ce temps, la route Djougou–Ndali progresse bien. Porto-Novo est aujourd’hui méconnaissable tant les infrastructures routières et autres projets sont nombreux et de qualité. Il en va de même pour Cotonou, en pleine transformation.
Des ressortissants gabonais en séjour au Bénin n’ont pas caché leur admiration pour le président Patrice Talon. En moins de dix ans, ce dernier a insufflé un souffle nouveau au pays, sans aucune richesse minière à exploiter. Une simple volonté politique et une vision claire ont suffi à enclencher un développement que beaucoup de pays riches en ressources naturelles n’arrivent toujours pas à atteindre. Le contraste avec le Gabon, malgré ses ressources minières, est frappant.
Cependant, toutes les régions du Bénin ne profitent pas de cette dynamique. La route Parakou–Kabo–Kika reste en souffrance. Plusieurs communes de la 8e circonscription manquent encore du strict minimum. À Parakou, pourtant ville à statut particulier, certains quartiers n’ont toujours ni eau potable, ni électricité, ni centres de santé.
À Kpérou Guéra, les hommes refusent parfois le lit à leurs femmes, craignant pour la vie de leur bébé à cause de l’absence de voies d’accès et de centre de santé. Le même constat s’applique à Korobororou. À Parakou, les infrastructures tardent à venir. Pendant ce temps, d’autres communes avancent. Pourquoi ? Parce qu’elles ont su faire un choix politique stratégique.
C’est ici que les propos du ministre-conseiller Rachidi Gbadamassi prennent tout leur sens : Parakou est aujourd’hui victime de son mauvais choix politique. Depuis que la ville a basculé dans l’opposition à l’issue des dernières élections, elle stagne. Qu’a apporté l’opposition à Parakou depuis lors ? Rien de significatif. Ce sont plutôt les efforts personnels du ministre Gbadamassi et de l’honorable Charles Toko, proches du président, qui permettent encore d’attirer un minimum d’attention sur la ville.
Prenons l’exemple du programme Asphaltage : il a fallu les plaidoyers constants de Gbadamassi pour que Parakou obtienne 52 milliards de francs CFA d’infrastructures. Alors que les marchés des autres communes sont déjà achevés, celui de Parakou traîne encore. Et cela, à cause d’un mauvais choix politique.
Petit rappel historique : dans les années 2000, l’hôtel de ville de Parakou faisait de l’ombre à celui de Porto-Novo. Mais aujourd’hui, allez à Porto-Novo et vous verrez l’écart. Parakou prend du retard, un retard qui pourrait lui coûter son statut de ville à statut particulier. Des communes comme Abomey-Calavi et Bohicon aspirent à ce statut et talonnent déjà Parakou.
Une ville en construction ne peut pas se permettre de faire l’opposition. C’est un luxe que seules des villes arrivées à maturité peuvent se permettre : des villes comme Cotonou, Paris, New York ou Tokyo. Pas Parakou, où tout est encore à faire.
Les citoyens de Parakou doivent avant tout penser à leur commune. Ils doivent se battre pour attirer des infrastructures et permettre à leur ville de se hisser au niveau qu’elle mérite. En cela, Gbadamassi a raison lorsqu’il affirme : « Lorsqu’un chauffeur conduit mal un véhicule et commet des accidents tout le temps, il faut lui retirer le permis et confier le volant à quelqu’un de compétent. »
On peut tout reprocher au ministre Gbadamassi, mais en matière de combat politique pour sa ville, il n’y a pas meilleur. N’oublions pas non plus l’honorable Charles Toko, qui œuvre également pour le développement de la commune.
Les citoyens de Parakou, s’ils aiment vraiment leur ville, doivent s’inspirer de ces deux acteurs politiques. L’opposition, dans l’état actuel des choses, n’a rien à offrir à Parakou si ce n’est un blocage de son développement. Comme l’a dit le héros du film Avatar de James Cameron : « Quand c’est ta fête, il faut te lever tôt pour ne pas être en retard. »
Parakou a du potentiel, et elle a les hommes qu’il faut pour avancer. Mais son problème, c’est son choix politique. Tant que cela ne changera pas, les choses resteront au point mort.