Dans un contexte de recomposition politique au Bénin, le ministre-conseiller Rachidi Gbadamassi a fermement réaffirmé la mort juridique et administrative du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) et de l’Union Progressiste (UP), désormais fondus dans le parti UP le Renouveau. S’exprimant avec vigueur et précision juridique, il a mis en lumière les fondements légaux qui rendent caduque toute tentative de résurrection du PRD par son ancien président, Me Adrien Houngbédji.
Selon Gbadamassi, la fusion intervenue le 21 août 2022 entre le PRD et l’UP a entraîné ipso facto la dissolution des deux entités. Cette fusion, actée par un accord signé par Me Houngbédji lui-même et le professeur Djogbénou, a consacré l’abandon total du patrimoine matériel et immatériel des deux partis au profit de UP le Renouveau. Un acte juridique irrévocable, entériné par l’arrêté de radiation du ministre de l’Intérieur en novembre 2022, rendant inopérants tous les arguments fondés sur d’anciens statuts internes modifiés sournoisement en 2021 par Me Houngbédji croyant pouvoir récupérer son ancien parti le Prd.
Gbadamassi récuse vigoureusement les interprétations erronées de certains juristes qu’il accuse de “réécrire la loi” au lieu de l’interpréter. En tant que législateur ayant participé à l’élaboration de la Charte des partis politiques et à ses réformes, il souligne que l’article 19 de la loi du 17 septembre 2018 concerne uniquement la création d’un parti politique, non la modification de ses statuts. Dans ce dernier cas, seuls les articles 13, 17 et 18 sont applicables. Toute tentative de faire intervenir l’article 19 dans une démarche de changement de statuts est juridiquement infondée.
Sur le plan symbolique, Gbadamassi insiste : plus personne ne peut légalement utiliser le nom, le logo (l’arc-en-ciel) ou le slogan (“Tchoco tchoco, on va gagner”) du PRD. La loi interdit explicitement à tout nouveau parti, y compris né d’une fusion, de reprendre les signes distinctifs d’un parti antérieur pour éviter toute confusion dans l’opinion publique.
Enfin, le ministre-conseiller s’en prend personnellement à Me Adrien Houngbédji, qu’il qualifie de figure de l’inconstance politique. Selon lui, l’ancien président du PRD incarne une versatilité nuisible à la stabilité du paysage politique national. “Avec lui, rien n’est sûr, sauf la trahison”, lâche-t-il.
Le message de Gbadamassi est clair : juridiquement, politiquement et administrativement, le PRD n’existe plus. Toute tentative de réhabilitation du parti par des moyens détournés est vouée à l’échec, tant sur le plan de la légalité que de la cohérence institutionnelle.