Les nouveaux assistants juridiques de la Cour Constitutionnelle ont prêté serment devant les conseillers de la haute juridiction. Ceci, scelle ainsi leur engagement à servir l’institution et la nation avec rigueur et intégrité. Lors de cette cérémonie solennelle qui a eu lieu jeudi 12 septembre, le Président de la Cour constitutionnelle, le Professeur Cossi Dorothé SOSSA, a tenu à prodiguer des conseils avisés à ces nouveaux collaborateurs. Il a insisté sur les qualités indispensables à l’exercice de leurs futures fonctions.
Dans son discours, le Professeur SOSSA a rappelé avec force que l’humilité et la quête perpétuelle de la connaissance sont des valeurs fondamentales pour tout juriste digne de ce nom. Selon lui, dans le domaine du droit, nul ne peut prétendre tout savoir. « Dans notre métier de juriste, on n’est jamais trop savant, » a-t-il souligné. Cette déclaration, loin d’être anodine, incarne une philosophie essentielle pour ces jeunes assistants qui auront à traiter des affaires complexes nécessitant une analyse approfondie et réfléchie.
Le Président de la Cour a mis en garde contre les solutions qui paraissent trop évidentes. « Méfiez-vous des solutions qui arrivent trop facilement. Vous devez toujours creuser, c’est ça qui fait la force du juriste, » a-t-il précisé. Ce conseil vise à encourager une approche rigoureuse du travail juridique, où la recherche, la réflexion et la vérification sont primordiales. Pour le Professeur SOSSA, un juriste qui prétend avoir immédiatement réponse à tout, est à éviter.
Il a également cité le philosophe Alain pour illustrer l’importance du doute dans l’exercice du droit : « Le doute n’est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus. » Cette citation met en lumière l’essence même du bon juriste, qui doit être, selon les termes du Président, « un douteur curieux ». Le juriste doit sans cesse questionner ses propres impressions et vérifier la solidité de ses raisonnements, un processus indispensable pour rendre des décisions justes et équilibrées.