- Ce qui s’est passé avec les recours des Démocrates
La Cour constitutionnelle a rendu ce lundi soir une décision cruciale, rejetant l’ensemble des recours déposés par le parti Les Démocrates. Ce verdict représente un revers majeur pour cette formation d’opposition et compromet sérieusement la participation de son duo de candidats à l’élection présidentielle d’avril 2026.
Cinq recours, un même échec
La haute juridiction a examiné pas moins de cinq requêtes distinctes concernant l’invalidation du parrainage du député Michel Sodjinou par la Commission électorale nationale autonome (CENA). Après une audience spéciale, les juges constitutionnels ont estimé que les arguments de l’opposition n’étaient pas fondés, refermant ainsi presque définitivement la porte de la présidentielle au duo du parti Les Démocrates.
Le cœur du contentieux : l’invalidation d’un parrainage
Les candidats Me Renaud Agbodjo et son colistier Jude Zinsou, assistés de leurs avocats Maîtres Fadé, Yénonfan et Dako, avaient vivement contesté la décision de la CENA d’annuler la fiche de parrainage du député Michel Sodjinou. Ils accusaient l’institution électorale de manquer d’impartialité et de violer leurs droits fondamentaux, notamment le droit à un procès équitable.
Leur défense reposait sur deux principaux arguments. D’une part, la CENA se serait précipitée pour invalider la fiche sans avoir constaté la résistance du parti à restituer le document, comme l’ordonnait une décision de justice. D’autre part, l’organe électoral aurait ignoré le délai légal de huit jours prévu pour constater un refus de restitution. Leurs avocats ont en outre plaidé qu’« aucune autorité ne peut exécuter une décision de justice encore susceptible de recours ».
La CENA se retranche derrière l’autorité de la justice
Face à ces accusations, la CENA a maintenu sa position, arguant avoir agi en stricte application de l’exécution d’une décision de justice. Elle a demandé à la Cour de débouter purement et simplement les requérants.
Une porte qui se referme pour l’opposition
Au terme des débats, la Cour constitutionnelle a donné raison à la CENA, estimant que cette dernière n’avait pas violé la Constitution. Ce rejet sonne comme un coup d’arrêt pour la stratégie judiciaire du parti Les Démocrates. En ne trouvant pas gain de cause devant la plus haute instance juridique du pays, l’opposition voit ses chances de participation à la présidentielle de 2026 considérablement réduites, marquant un tournant critique dans le paysage politique béninois en prélude au scrutin d’avril prochain.



