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Politique

Question orale avec débat à l’Assemblée Nationale : La réponse du ministre Hounkpatin à l’He Dakpè Sossou

Le contrôle de l’action gouvernementale est l’une des prérogatives des députés. Et conformément aux dispositions du règlement intérieur, le député Dakpè Sossou a adressé une question orale avec débat au ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, sur la qualité des soins offerts aux patients du CNHU HKM. Le gouvernement est représenté par deux ministres. Celui de la santé et son homologue de la justice.

Ernest LATOUNDJI

LIRE L’INTÉGRALITÉ DE LA RÉPONSE DU MINISTRE DE LA SANTÉ

REPONSES AUX QUESTIONS


Le 21 mai 2023, l’honorable Dakpè SOSSOU, conformément aux dispositions de l’article 110 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, tout en reconnaissant les efforts faits ces dernières années par le Gouvernement pour améliorer le plateau technique du CNHU-HKM a posé neuf (9) questions orales, avec débats au Gouvernement sur la qualité des soins offerts par cet hôpital dans le cadre des réformes du système sanitaire au Bénin.
Ces questions orales avec débats, posées au Gouvernement appellent les clarifications ci-après :

Question 1 : Quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour améliorer les conditions d’hébergement des usagers de ce centre ? L’hospitalisation dans des cabines communes n’augmente-t-elle pas le risque des maladies nosocomiales ? Pire l’insuffisance de l’hygiène et la vétusté du matériel dans les locaux de kinésithérapie et des urgences ne sont-ils pas de potentiels facteurs d’exposition et de vulnérabilité pour l’état de santé des patients de cet hôpital ?


Les reformes du secteur de la santé initiées en 2016 par le Gouvernement de la rupture, ont réservé une part substantielle au renforcement du système hospitalier de notre pays. C’est dans ce cadre que le Centre national hospitalier universitaire Hubert K. MAGA a élaboré son Projet d’Etablissement hospitalier visant l’optimisation de l’offre de soins aux populations. Véritable plan stratégique, ledit Projet d’Établissement hospitalier (PEH 2018-2022) a fait le constat que la plupart des infrastructures de l’hôpital étaient vétustes et limitaient la qualité des soins, le confort des patients et la sécurité sanitaire du personnel. En janvier 2018, une mission d’audit de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris réalisée au CNHU-HKM avait fait les mêmes constatations sur le mauvais état des infrastructures et équipements et avait recommandé la mise en œuvre des projets de renforcement en infrastructures et équipements retenus dans le PEH pour y remédier.
C’est ainsi que le Gouvernement a autorisé sur le budget gestion 2020 dudit centre, la réhabilitation des cliniques universitaires d’urologie-andrologie de même que celle de la chirurgie viscérale.
En 2021, des locaux abritant l’ex-service de médecine A et B ont été entièrement rénovés et l’achèvement a permis la remise aux normes de la clinique universitaire de néphrologie, d’hémodialyse et celle de la neurologie. L’infrastructure comporte désormais 39 salles, dont six (6) cabines de deux lits, douze (12) salles d’hospitalisation de 4 à 6 lits avec des toilettes, deux salles de soins. Ce bâtiment intègre une unité de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (unité neurovasculaire) de haut standing avec son centre d’exploration fonctionnelle neurologique dont le fonctionnement est axé sur la prise en charge intégrale du patient sans aucune intervention des accompagnants jusqu’à la sortie. Depuis la mise en service, il est observé une amélioration notable dans la prise en charge des patients.
Les efforts se sont poursuivis au titre de la gestion 2022, avec la rénovation du bâtiment abritant la clinique universitaire des maladies du sang pour élever le niveau d’hôtellerie de ce service. De même, les consultations prénatales et gynécologiques, la salle d’accouchement et les blocs opératoires de la clinique universitaire de gynécologie obstétrique ont connu un aménagement. Cela a permis d’améliorer non seulement la capacité d’accueil et d’intervention, mais aussi et surtout, a permis à nos mères et épouses, d’être prise en charge de façon efficace et dans les conditions optimales. Au titre de la gestion 2023, le Gouvernement a également autorisé, la rénovation complète des bâtiments abritant les cliniques universitaires d’accueil des urgences, de chirurgie pédiatrique, de traumatologie-orthopédie, de gynécologie-obstétrique, d’ORL/CCF et celle des maladies du sang et d’hématologie comme suit :
La rénovation des locaux abritant le rez-de-chaussée de la clinique universitaire d’accueil des urgences : les travaux ont permis d’opérer des transformations ayant débouchées sur la réalisation de 3 salles d’hospitalisation VIP d’un lit chacun, six (6) box d’observation à un lit, 5 salles d’examen, deux salles de surveillance de 8 lits (hommes et femmes différenciés), une unité de soins intensifs de 8 lits, une unité de réanimation de 4 lits, 3 salles d’interventions chirurgicales dont une dédiée à la chirurgie cardiaque à cœur ouvert ;
La clinique universitaire d’accueil des urgences connait depuis lors une reforme fonctionnelle consistant en une hospitalisation sans garde malade intégrant le nursing complet du patient (changement de drap 2 fois par jour, restauration et toilette du patient assurées par les infirmiers, blouse-patient, etc.) ; toutes choses qui permettent de réduire les risques d’infection nosocomiale et d’optimiser la prise en charge du patient ;
La rénovation complète des locaux abritant la clinique universitaire de chirurgie pédiatrique et celle de traumatologie-orthopédie : les travaux prennent en compte l’amélioration de l’hôtellerie médicale qui comportera à terme 30 salles dont six (6) cabine de deux lits, onze (11) salles d’hospitalisation de 4 à 6 lits avec des toilettes, une salle de soins intensifs pédiatrique, une salle de pansement traumatologique et deux salles de soins. Les travaux déjà en cours ont un taux d’exécution supérieur à 50% à la date du 15 juin 2023 ;
La rénovation des locaux abritant les hospitalisations de la clinique universitaire de gynécologie-obstétrique : les travaux prennent en compte l’amélioration de l’hôtellerie médicale au profit des femmes et comporte à terme 10 salles d’hospitalisation à 1 lit, 20 salles d’hospitalisation à deux lits et une unité de soins intensifs. Les travaux déjà en cours ont un taux d’exécution supérieur à 90% à la date du 15 juin 2023 ;
D’autres travaux de rénovation des locaux visant l’amélioration des conditions d’hospitalisation des patients ont été inscrits au PTA 2023 et les dossiers d’appels d’offres correspondant sont en cours de finalisation. Ils portent sur les hospitalisations et l’accueil des consultations de la clinique universitaire d’ORL/CCF et de la Clinique universitaire des maladies du sang et d’hématologie.
En plus de ces mesures prises et qui en sont en cours de finalisation, le Gouvernement, dans l’ambition d’élever le niveau du plateau technique du centre, notamment en ce qui concerne les interventions de chirurgie cardiaque, a doté la Clinique universitaire d’accueil des urgences du CNHU-HKM d’un bloc opératoire conforme aux standards internationaux et d’une unité de soins intensifs post-opératoire de même niveau. Une centaine d’intervention avec arrêt temporaire du cœur et circulation extra corporelle s’y sont déroulées depuis 2021 Dans la même dynamique, la clinique universitaire de cardiologie a bénéficié d’une unité de soins intensifs en cardiologie avec les meilleurs équipements de monitoring pour l’optimisation de la prise en charge des patients.
L’hôpital a été doté depuis 2021, sur budget national d’un appareil d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) de 1,5 T Amira répondant aux normes et standards actuellement admis, puis en 2022, d’un nouveau scanner de 64 barrettes. Ces deux équipements opérationnels à ce jour contribuent à réduire les évacuations sanitaires et à relever la qualité des soins.
Toutes ces mesures sont renforcées par les multiples démarches qualité en cours d’implémentation au CNHU-HKM dont l’audit à blanc pour la certification de la Clinique universitaire de médecine physique et réadaptation illustre l’engagement. A cet effet, il convient de rappeler que les conditions d’hospitalisation dans cette clinique sont améliorées depuis plus de cinq ans déjà avec la mise en œuvre de l’hospitalisation intégrale sans gardes malades.
En avril 2023, le Gouvernement, toujours dans le but de fournir une meilleure qualité de l’offre de soins aux populations s’est investi dans un processus ayant conduit à l’accréditation du laboratoire de parasitologie du CNHU-HKM à la norme internationale ISO 15189-2012 par le Système Ouest Africain d’Accréditation.
En mai 2023 le CNHU-HKM a démarré au niveau de la clinique universitaire polyvalente d’anesthésie réanimation, une reforme de prise en charge dénommée « Réanimation sans délivrance d’ordonnances aux familles ». Cette réforme qui concerne deux hôpitaux pilotes, le Centre hospitalier universitaire départemental du Borgou et le CNHU-HKM, consiste à prendre en charge les patients en réanimation avec des kits d’intrants et de médicaments acquis par les structures. Au niveau du CNHU-HKM, les gardes malades qui jadis attendaient anxieusement devant le service de réanimation ne reçoivent plus d’ordonnance et ne sont plus obligés d’être mobilisés en permanence. La mesure vise à faciliter une prise en charge rapide et de qualité supprimant la barrière financière. Un forfait est payé en différé par les patients. Cette mesure tend à réduire le taux de mortalité dans le service de réanimation.
En dépit de ces efforts déployés, le Gouvernement est conscient des attentes qui certainement restent encore à combler. C’est pour cette raison, que pour mieux solutionner l’insatisfaction des usagers, il a été mis en place un Bureau d’écoute, de recueil et de suivi des plaintes jusqu’à satisfaction de l’usager. Ledit bureau est animé conjointement par des infirmiers capables d’intervenir rapidement sur le plateau technique et des psychologues spécialisés dans la prise en charge émotionnelle des usagers selon leur état.

Question 2 : Les réformes en cours contribueront-elles à une amélioration des conditions logistiques d’hébergement afin de faciliter le séjour des patients dans cet hôpital de référence ? Le Gouvernement envisage-t-il augmenter la capacité d’accueil de cet hôpital ? Si oui, dans quelles proportions et avec quel dispositif ?


Les reformes en cours au CNHU-HKM contribuent effectivement à l’amélioration des conditions logistiques d’hébergement.
En effet, au terme des rénovations et de la construction de nouvelles structures que nous venons de détailler supra, un changement remarquable et visible est perceptible dans l’hôtellerie médicale. Les réformes liées aux hospitalisations sans garde malades permettront de réduire les risques liés aux infections nosocomiales.
Par ailleurs la réforme liée à la transformation du CNHU-HKM par fusion absorption de l’hôpital d’instruction des armées a permis la mutualisation des ressources humaines et matérielles du centre. L’opérationnalisation de cette réforme a ainsi permis l’augmentation des capacités d’accueil de certains services qui étaient à l’étroit sur l’un ou l’autre des sites. Cette situation a eu pour impact positif le désengorgement du service des urgences conjuguant derrière nous les images des patients au sol dans les couloirs.

Question 3 : Comment se réorganise la prise en charge des indigents de ce centre pour éviter des situations d’exéat forcé ou d’expulsion pure et simple de malades incapables d’honorer la facture de leur séjour au centre ?


La prise en charge des indigents respecte les directives de l’Agence nationale de Protection sociale en lien avec l’ARCH notamment pour les pauvres extrêmes. Les patients sont recensés et disposent d’une carte, qui une fois présenté permet leur prise en charge sur la base du panier de soins retenu dans la phase initiale de l’ARCH.
Par ailleurs le CNHU-HKM dispose d’une ligne de crédits du fonds des indigents qui permet de prendre en charge les indigents après une enquête sociale menée par le service social hospitalier.


Question 4 : Entre autres, comment s’opère la prise en charge sanitaire du personnel de ce centre notamment les contractuels et occasionnels qui font partie des plus exposés et des plus fragiles des différentes catégories d’agents du centre ?


Le CNHU HKM dispose en son sein d’une clinique universitaire de santé au travail et environnement qui s’occupe de la prise en charge sanitaire du personnel avec un accent particulier sur la prévention et la prise en charge des maladies professionnelles.
Quant aux risques de contamination intra hospitalière, la clinique universitaire d’hygiène hospitalière encadre le personnel dans des actions de formation et de prévention pour une meilleure sécurité au travail.
Au plan financier, le CNHU-HKM a mis en place sur budget autonome une ligne de crédit annuel d’un montant de trois cent cinquante millions (350 000 000) de FCFA pour la prise en charge de son personnel et de leurs ayants droits. A ce jour tout agent du CNHU-HKM dans le besoin de soins est pris en charge intégralement par le centre y compris le remboursement des frais d’ordonnances de médicaments. Par ailleurs, une étude de faisabilité de la souscription à une police d’assurance est envisagée pour compléter le panier soins de base de l’assurance maladie obligatoire à partir de la gestion 2024.

Question 5 : Comment s’organisent et se réalisent les évacuations sanitaires au Bénin pour les patients nécessitant cet exercice ? Quelles en sont les dimensions et les réalités factuelles ?


En vue d’assainir le secteur des évacuations sanitaires, le Gouvernement du Bénin a signé avec des hôpitaux ou des groupes d’hôpitaux des contrats de prestations pour la gestion des évacuations sanitaires des patients béninois vers la France, le Togo ou la Côte d’Ivoire.
Ce partenariat stratégique a effectivement permis d’alléger et de dématérialiser les procédures administratives, de sélectionner les patients effectivement éligibles, d’améliorer la qualité de la prise en charge et de réduire le coût des évacuations sanitaires. Les contrats prévoient un pré positionnement des ressources financières au sein de ces hôpitaux pour faciliter la prise en charge des patients.
Le Bénin a également signé de contrat avec des sociétés privées en France qui accompagnent l’organisation du parcours des patients évacués de façon optimale depuis l’identification de la meilleure structure garantissant un ratio coût/efficacité optimal et la prise en charge logistique des patients évacués. De façon concrète, elles assurent le choix du meilleur hôpital selon la pathologie du patient, veillent à ce que le coût des soins soit abordable, suivent et accompagnent le patient tout au long des soins. La société de logistique prend en charge le patient en phase post opératoire pour les soins prescrits à titre externe. Il est prévu également une gestion de la plateforme numérique du patient.
Le parcours du patient démarre par la consultation du médecin traitant qui établit le diagnostic éligible à une évacuation sanitaire. Le patient est éligible lorsque les bilans paracliniques qui permettent de confirmer son diagnostic ne sont pas disponibles au Bénin, ou que le plateau technique ou les compétences techniques pour ses soins sont non disponibles au Bénin. Un médecin agréé établit alors le dossier médical qui est soumis à la validation du Conseil national de santé (CNS).
Le Gouvernement a mis également en place un système d’évacuation à l’interne au CNHU-HKM notamment pour des pathologies dont la prise en charge peut être assurée selon le plateau technique disponible au pays avec l’accompagnement sur place d’expertises internationales.

Question 6 : Combien l’Etat dépense-t-il annuellement pour couvrir les charges inhérentes aux évacuations sanitaires au Bénin ?


Grace au nouveau mécanisme des évacuations sanitaires, le coût moyen annuel des évacuations sanitaires à étranger est de 1,6 milliards de francs CFA sur les trois dernières années. Ce coût est nettement en baisse par rapport à l’ancien mécanisme dont le coût moyen annuel était de 12 milliards.

Question 7 : En termes de coût-efficacité, quel est le nombre de patients ayant bénéficié d’évacuation sanitaire avec satisfaction ? Cette politique est-elle avantageuse pour l’Etat et pour les patients ?


Au terme de quatre années de la mise en œuvre du nouveau mécanisme des évacuations sanitaires, 405 patients ont bénéficié d’une évacuation sanitaire soit une moyenne annuelle de 100 patients. Sur les 405 évacuations sanitaires, 14 décès ont été enregistrés. La majorité des patients évacués est satisfaite des soins reçus de même que de la logistique mise en place pour leur accompagnement.
Cette politique est bien avantageuse pour l’Etat du fait que la charge financière des évacuations sanitaires est progressivement réduite et une collaboration médicale et scientifique est instaurée entre les praticiens du Bénin et ceux des hôpitaux vers lesquels les évacuations sanitaires sont effectuées : ainsi ces derniers peuvent donner des avis médicaux sur les dossiers qui leur sont soumis et cela évite parfois des évacuations sanitaires peu utiles. L’analyse rigoureuse des coûts des prestations est assurée par les deux parties afin d’éviter des surcouts inutiles. Le patient en évacuation sanitaire à l’étranger bénéficie d’un suivi et d’un accompagnement adéquat pour son parcours de soins.
Parallèlement le Gouvernement œuvre pour limiter les évacuations sanitaires à l’étranger en investissant massivement dans la construction et l’équipement du Centre hospitalier international de Calavi dont l’achèvement des travaux est prévu pour le 1er semestre de l’année 2024.
Par ailleurs, il faut rappeler que le Gouvernement s’emploie depuis quelques années pour développer au CNHU-HKM des pôles d’excellence médico-chirurgicale pour assurer la prise en charge de certaines affections complexes sur place. C’est le cas des missions de chirurgie cardiaque au Bénin, qui en plus d’assurer les soins aux patients béninois sur place, permettent un transfert de compétence et un renforcement de notre plateau technique.

Question 8 : Que prévoit le Gouvernement pour améliorer la prise en charge des personnes dialysées ?


De nouveaux centres de dialyse sont ouverts dans l’Ouémé et dans le Zou en complément des centres existants dans les départements de l’Atlantique, du Littoral et du Borgou. D’importants investissements ont été consentis par le Gouvernement pour moderniser les centres de dialyse avec l’acquisition de 60 nouveaux générateurs de dialyse dont 57 générateurs d’hémodialyse et 3 générateurs d’hémofiltration répartis comme suit : CNHU-HKM : 23 générateurs d’hémodialyse et 1 générateur d’hémofiltration ; CHUD Ouémé-Plateau : 16 générateurs d’hémodialyse et 1 générateur d’hémofiltration ; CHUD Borgou-Alibori : 8 générateurs d’hémodialyse et 1 générateur d’hémofiltration ; CHD Abomey : 10 générateurs d’hémodialyse. Contrairement à ce qui se faisait par le passé, le Gouvernement a pris l’option d’acheter des appareils totalement ouverts afin de réduire substantiellement le coût d’acquisition des intrants pour rendre plus accessibles financièrement les séances de dialyse.
Le renforcement des ressources humaines a également été pris en compte avec la mise en place d’un Master en néphrologie et dialyse à l’Institut national médico-social (INMeS) pour former les infirmiers. Ces derniers bénéficient chaque année d’une quinzaine de bourses de formation.
Par ailleurs un projet de transplantation rénale est actuellement à l’étude afin de permettre aux patients dialysés de bénéficier d’une greffe de rein pour assurer l’épuration du sang par leur propre organisme.
A terme le but est d’améliorer de façon substantielle la qualité des soins et la qualité de vie des personnes dialysées.


Question 9 : Quelles sont enfin les mesures prises par le Gouvernement pour que le nouvel hôpital de référence d’Abomey-Calavi ne tombe dans les mêmes travers (Conditions d’hébergement, transports des patients des centres secondaires au centre de référence, matériels roulants médicalisés, etc…) ?


Pour atteindre l’objectif de la modernisation de structures sanitaires, plusieurs projets d’envergures sont initiés par le Gouvernement. Parmi ces projets, figure effectivement la construction et l’équipement du Centre hospitalier international de Calavi (CHIC). Cet hôpital de 436 lits en cours de construction depuis 2018, connaitra sa livraison en au premier semestre 2024. La perspective de la réception imminente des travaux de cet hôpital de référence international fait émerger le besoin de prendre des dispositions pour sa mise en service. En effet, la réussite de la pérennité de cet hôpital dépendra des ressources humaines qui y travailleront, du modèle économique qui l’animera, mais surtout, de la planification du processus de son ouverture et des deux années qui suivront cette ouverture.
En vue de répondre à cette problématique et dans la perspective de garantir le fonctionnement optimal de cet hôpital, le Gouvernement béninois a fait l’option de solliciter l’accompagnement technique d’une institution qui dispose d’une expertise dans les processus d’ouverture et de gestion de groupes hospitaliers du standard du Centre hospitalier international de Calavi (CHIC). Le processus de recrutement est en cours car il faut pratiquement une année de préparation à l’ouverture. Par ailleurs, l’équipe qui aura en charge la gestion de cet hôpital sera rigoureusement sélectionnée avec un cahier de charge garantissant une gestion optimale de ce joyau dont s’est doté notre pays. Il en sera de même pour les ressources humaines techniques qui y travailleront.

CONCLUSION


Le Gouvernement du Bénin est conscient du défi que constituent l’accessibilité et la qualité des soins à nos populations. C’est d’ailleurs la finalité de toutes les réformes opérées dans le secteur de la santé depuis 2016 jusqu’à présent.
Avec l’installation et le fonctionnement de l’Autorité de Régulation du secteur Sanitaire, l’avènement très prochain de l’assurance maladie obligatoire, et les différents projets d’investissement aussi bien en ressources humaines, en infrastructures sanitaires, qu’en équipements médicotechniques, le Gouvernement du Bénin s’est doté de tous les outils et instruments nécessaires pour assurer la couverture sanitaire universelle avec une offre de soins de qualité.

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