Le cabinet Secretariat a récemment publié un rapport intitulé « Global financial and economic crime outlook 2025 », offrant une analyse des tendances et risques liés à la criminalité économique et financière pour l’année en cours. Ce rapport présente le Secretariat economic crime index (Seci), un indice évaluant les efforts de lutte contre la criminalité économique et financière dans 177 pays, dont le Bénin qui a réalisé des progrès significatifs récemment.
En se basant sur des données récentes, le Seci combine des informations provenant de différents indices internationaux pour évaluer les vulnérabilités actuelles. Selon le rapport, le Seci, évalué de 0 (risque minimal) à 4 (risque maximal), intègre les dimensions du crime organisé, de la corruption et du blanchiment d’argent. Grâce à cet indice, Secretariat a élaboré un classement des pays les plus résilients à la criminalité économique et financière, mettant en évidence les progrès mondiaux réalisés dans la lutte contre ces infractions, tout en soulignant la nécessité de renforcer les efforts pour mieux combattre ces types de crimes préoccupants dans de nombreux pays. Le Bénin, avec un score Seci de 2,39, est qualifié de « réformateur réactif » dans le classement du « Global financial and economic crime outlook » dévoilé par Secretariat. Ce terme regroupe les pays qui rencontrent des difficultés à lutter efficacement contre les crimes économiques et financiers malgré une volonté politique affirmée. Selon le rapport, ces pays font face à des défis pour combattre la criminalité financière. Secretariat encourage ainsi les autorités béninoises à poursuivre les réformes amorcées depuis plusieurs années pour renforcer les normes éthiques et lutter contre les crimes financiers et économiques.
Depuis 2016, le gouvernement béninois s’est engagé à éliminer les infractions générant des flux financiers illicites et entravant le développement du pays. Des actions telles que l’adoption d’un nouveau code pénal intégrant les actes de corruption, la création du Haut-commissariat à la prévention de la corruption (HCPC) et de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) attestent de cet engagement. La mise en place de la Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations (CATPD) témoigne également des efforts des autorités béninoises pour lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
Répondant aux défis de la fragmentation économique croissante et des avancées technologiques rapides, le Bénin s’efforce de combattre la criminalité économique et financière. Malgré les difficultés, les récentes initiatives témoignent de la volonté du gouvernement béninois de promouvoir le développement à travers la transparence et l’éthique.
Jean De Dieu TRINNOU



