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Chronique Politique

Refus de Madougou et de Aïvo de faire appel de leur condamnation : LES CONSÉQUENCES POLITIQUES DE L’ACTE

Le refus de faire appel des lourdes condamnations tombées sur eux, loin d’une simple crainte de voir la cour continuer sur sa lancée, est un message fort adressé à la Rupture.

Il faut dire que c’est maintenant que Réckya Madougou, Joël Aïvo et les autres, ont acté leur position contre le déroulé et le verdict dont ils ont été victimes. Car, en agissant ainsi ils viennent de poser un pas contraire à leur position de candidater sous le format défini par la Rupture en dépit de la décision de la Cour africaine des droits de la personne et des peuples, qui leur servait de caution pour boycotter cette présidentielle dernière.

Les meilleures analyses les avaient tous accusés d’avoir péché par naïveté et inexpérience politique. Aujourd’hui, tout porte à croire que les deux candidats ont tiré leçon de leurs erreurs.

Ils viennent de poser dans le cadre de ce procès, le pas qui confirme leur position et conviction par rapport aux récentes condamnations dont ils sont l’objet.

La conséquence directe d’un tel comportement est qu’ils déclenchent le courroux des chantres de la démocratie contre le Bénin. Car en acceptant de faire appel, ils auraient donné caution à la Cour qui les a jugés et par voie de conséquence, reconnaître la réélection du président Talon. Ce qui va certainement leur bloquer la voie à la légitimité internationale comme prisonniers politiques.

Dans ce cas, la pression risque de changer de camp. Ce ne sont plus Madougou et Aïvo qui seront sous pression. Cette fois-ci, c’est la Rupture. Car ces hommes qui ont refusé de faire appel de leur condamnation, ne feront jamais une quelconque requête de grâce présidentielle auprès du président Talon pour lui offrir la porte de sortie de la grâce présidentielle.

Voilà que le président Talon ne pourra pas non plus les garder trop longtemps en détention vu leur statut d’opposants qui, même s’ils avaient péché, l’ont fait sur le terrain politique en pleine élection présidentielle à laquelle ils étaient tous deux candidats contre le président Talon.

Aussi, le parlement béninois ne se présente-t-il pas comme la solution finale ? Une loi d’amnistie votée par les députés ne ferait-elle pas l’affaire de tous?

Les prisonniers retrouveront leur liberté et la Rupture elle aura réussi à cracher cette patate chaude qui menace de rompre son œsophage démocratique.

À la vérité, il faut reconnaître que c’est maintenant que Madougou et Aïvo viennent de faire leur première affaire: réussir par ce refus de faire appel, de se constituer en prisonniers politiques, tout ce dont redoute tout pouvoir démocratique.

Voilà pourquoi les oiseaux de mauvais augure doivent-ils cesser de polémiquer contre les députés dans cette bêtise dite de l’affaire des 70 millions pour faire face au défi de l’heure.

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