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Politique

Rencontre Chef de l’État-députés de la mouvance hier nuit : PREMIER CLASH TALON-BOKO DEVANT TÉMOINS

(Sa position sur les suscitations de campagne et ses regrets des comportements de son propre ami. Tout sur les nouveautés pour corser le code électoral qui sera voté ce jour

Contrairement à ce qui devrait être la posture d’un leader déçu par certains membres de sa troupe, le président Patrice Talon a été d’un tempérament qui doit faire réfléchir ses partenaires politiques.

Il n’y a pas eu de récriminations hier contre un tel ou un tel. Le chef de la mouvance était dans un style bon père de famille. « Ce qui s’est passé le week-end à l’Assemblée, fait désormais partie du passé. Nous devons nous concentrer sur le code électoral où nous allons maintenant en famille tout corser », a ajouté le chef de la mouvance présidentielle pour fermer les fissures nées des désaccords politiques, pour voir l’avenir en symbiose.

Personne n’a été insulté. Le chef de l’État a été très astucieux puisque le groupe piloté par l’honorable Lazare Sèhouéto s’était aussi préparé pour casser la baraque, dire la vérité au partenaire politique, Patrice Talon. Tout était parti pour être brisé selon les prévisions de la bande à Lazare Sèhouéto. Informé sur tout ce qui se préparait en sourdine, le maître de cérémonie de la rencontre d’hier, a pris tout le monde à contre-pied pour sauver la problématique du code électoral.

En termes de nouveautés envisagées pour être votées ce jour, le président Talon prévoit un schéma éliminatoire d’obligation de 20% par parti dans chacune des 24 circonscriptions électorales comme condition pour que la liste soit éligible. Donc, un score de moins de 20% dans une seule circonscription électorale serait synonyme d’invalidation de la liste sur le plan national.

Pour ce qui concerne le parrainage, le plafond sera porté à 28 le nombre d’élus pour parrainer un candidat à la présidentielle. Bien évidemment, ce nombre de 28 inclut députés et maires. Et pour être sûr que ces nouveautés ne comportent de failles, qu’un comité de 05 députés a été élu (02 Br, Assan Seibou et Barthélémy Kassa ; puis, 03 Up-R, Augustin Ahouanvoébla, Aké Natondé et Orden Alladatin).

C’est donc le produit qui sortira du laboratoire dirigé par ces 05 députés, qui sera soumis aux parlementaires aujourd’hui pour passer au vote. Les autres députés ont dû laisser les membres de ce comité continuer le travail jusqu’au moment où nous entrons sous presse.

Mais le clou de la rencontre d’hier a été la franchise avec laquelle le président Talon a évoqué le cas de Olivier Boko.

Fustigeant certains comportements de son ami, le président Talon a condamné l’interprétation de certains députés en particulier et la classe politique en général sur la supposée générosité de son ami comparée à la sienne. Pour le président Talon, c’est lui-même qui a confié à Olivier Boko la gestion des affaires politiques et l’argent à leur distribuer. Et qu’il ne demande même pas qu’il lui rende compte. Alors, pourquoi dit-on que Olivier Boko est plus généreux que lui qui a mis les sous à sa disposition ?

Ce qui l’irrite au plus haut point est la démarche solitaire de son ami d’organiser sa candidature à la présidentielle, loin du cadre formel que sont les partis politiques.

Ce n’est pas élégant, précise, le chef de l’État, que ce soit son parent, ami qui s’adonne à ce vilain jeu contre cette éthique que lui, Patrice Talon, chef de la mouvance, travaille nuit et jour à imposer : le système partisan.

À ces mots, comme à ses habitudes, l’ami Olivier Boko n’a pipé mot. Il est resté telle une carpe devant son grand-frère de patron.  Sans doute en signe de respect.

Il faut reconnaître que c’est est la première fois que le président Talon évoque le sujet Olivier Boko devant d’autres personnes. Ceci sonnera-t-il la fin des sorties  » OB 26  » et autres OB-Président ? Bien malin qui dira la suite. Puisqu’il faut bien en être l’auteur pour espérer mettre fin à cette partie, étant entendu que le concerné n’a jamais reconnu être à l’origine de ces sorties et mouvements. Toutefois, une reprise de ces activités peut aussi sonner dans la tête du président Talon comme une désobéissance, un manque d’égard à ses observations.

Aboubakar TAKOU

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