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Politique

Révision de la constitution : La proposition de Assan Séibou en version simplifiée

(Que reproche-t-on alors à cette proposition ?)

Même si tu n’aimes pas le lièvre, reconnais au moins qu’il court vite. Dit un proverbe burkinabé. Même si on n’aime pas le président Talon et ses deux blocs, il faut quand-même reconnaitre que la décision de la Cour constitutionnelle demandant aux députés de réviser le code électoral est quand-même primordiale et d’intérêt général.

Elle mérite des démarches patriotiques pour sortir le Bénin de cette impasse à jamais. L’heure n’est pas au temps de règlement de comptes surtout que c’est l’avenir d’une nation qui est enjeu.
A voir cette proposition de loi portée par le député Assan Séibou, une prérogative constitutionnelle accordée à un député, celui-ci demande de repousser les élections législatives et communales afin de les organiser après l’élection présidentielle. Ce que dit l’article 153-2 nouveau en ces termes : « L’élection du duo président de la République et vice-président de la République est organisée le premier dimanche du mois de février de l’année électorale.
Un second tour de scrutin est organisé, le cas échéant, le quatrième dimanche du mois de février.
En aucun cas, l’élection du duo président de la République et vice-président de la République ne peut être organisée simultanément avec les élections législatives et les élections communales.
Dans tous les cas, le président de la République élu entre en fonction et prête serment le deuxième dimanche du mois de mars ».

Quant à l’article 153-3 nouveau, il dit : « Les élections couplées, législatives et communales, sont organisées le troisième dimanche du mois de mai de l’année électorale.
Les députés élus à l’Assemblée nationale entrent en fonction et sont installés le deuxième dimanche du mois de juin.
Les conseillers communaux élus entrent en fonction et sont installés dans les conditions prévues par la loi ».

Mieux, l’article 42 alinéa 2 nouveau vient plus d’éclaircissements : « Dans tous les cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats présidentiels ».

Alors, au regard de tant de clarifications et de détails visant à dissiper toute ombre de confusion, que reproche-t-on maintenant à cette proposition qui ne touche pas aux fondamentaux de notre constitution. D’ailleurs, le président Talon ne cesse à dire et redire : « Je ne suis pas demandeur. Je ne veux pas » ; «Je ne suis pas à l’initiative de cela. » Et chose étonnante, il accepte de sacrifier plus de 60 jours de son mandat pour la matérialisation de la proposition de l’He Assan Seibou. Maintenant, où sera encore l’inquiétude ? Qu’a-t-il à craindre encore ?
Déterminé et sûr de la justesse de sa proposition, le député du parti Bloc Républicain a une fois encore clarifié et simplifié sa proposition.

Vignon Justin ADANDE

Lire la teneur de son intervention lors de sa sortie médiatique le weekend dernier.

« Je n’ai pas déposé ni au nom de mon groupe parlementaire ni au nom de mon parti. J’ai déposé en mon nom propre. Et c’est une prérogative constitutionnelle reconnue à un député. Peut-être que ce faisant pédagogiquement j’amène le peuple à comprendre ce qu’un député est capable de faire. Un seul député peut mettre cette nation là en débat. Maintenant, le président affirme qu’il n’est pas demandeur. Je l’ai dit à la télévision, sur les radios, j’ai dit je suis allé le voir, « il dit moi je ne suis pas demandeur »
D’ailleurs deux ou trois jours avant il nous a reçu par groupe parlementaire il a dit « je ne veux pas » ce qu’il a dit hier là c’est ça qu’il nous a dit.
Ça n’empêche pas que si un député remarque qu’il a un problème qu’il aille lui dit, oui tu ne veux pas mais moi je crois que si nous laissons cette affaire comme ça, voici les problèmes que ça va créer. Vous vous rappelez ? Ma proposition demande de reporter les élections législatives après les présidentielles.

La présidentielle devait se dérouler normalement en avril non ? Et le chef de l’État prendrait service en mai. Mais nous avons ce genre de calendrier lorsque nous n’avons qu’une élection dans l’année. Parce qu’après le mois de mai nous entrons dans la saison des pluies. Le président a dit non.

Moi je ne peux pas accepter qu’on passe une année, je ne vais pas laisser ceux qui viendront avoir perdre une année à faire les élections sur 5. Ce n’est pas normal c’est ça qui m’a fait revoir ma proposition pour dire si c’est ça, il faut que tout soit terminé en mai. Monsieur le Président. Si vous trouvez pertinent ce que je dis alors si on doit ramener tout pour que ça finisse à mai on ne peut le faire que si on réduit votre mandat là. Il a dit si c’est ça, ça doit prendre comme je l’ai entendu hier à la télé il dit, on m’a donné 10 ans ce n’est pas perdre 2 ou 3 mois pour régler un problème qui va me faire reculer. Si vous étiez à ma place vous n’êtes pas encouragé. Et il dit d’accord. J’ai dit je m’en vais faire ça allez-y. Mais je ne suis pas demandeur. Si entre vous les députés vous vous concertez dans les groupes parlementaires entre vous et que vous arrivez à trouver que c’est important, c’est bon et si vous signez je vais marcher.

Voilà mes échanges avec le chef de l’État. Il ne m’a pas demandé. Si ne serait qu’à lui, lui il veut finir son mandat sans rien entendre comme histoire.
Alors, maintenant, l’initiative est celle de Assan Seibou à l’Assemblée. Si on peut examiner et c’est bon si ça se situe dans l’intérêt de la nation l’intérêt, de l’intérêt de député, de l’intérêt de tout le monde.

Et bien là je pense que chacun peut le regarder sans craindre que le chef de l’État Vienne dit il va glisser quelque chose il l’a démontré et je l’ai démontré à la télévision aussi. Mais le nombre qu’on a à la mouvance c’est 81 personnes même la recevabilité n’est pas acquise à 81 personnes. Il faut un opposant dedans dans notre schéma actuel pour qu’il ait recevabilité pour atteindre 82. Il faut 88 pour y arriver pour valider donc à partir de ce moment-là on ne peut plus craindre que le chef de l’État sous-main glisse nous-même on peut glisser des choses mais si on doit glisser et que ça ne trouve pas le consensus comme je vous ai dit le chiffre là ça ne va pas marcher mais l’autre chose c’est que si on veut que l’analyse faite par le chef de l’État.

Hier n’est pas absolument ce que veulent les députés, les députés actuels veulent parrainer alors je dis pour qu’on finisse avec ça lorsqu’on reporte les élections législatives après les élections présidentielles nous réglons tout ce problème y compris ce que la décision de la Cour nous dit. Ça veut dire quoi mes collègues doivent se mettre dans un certain état d’esprit pour ne pas se laisser distraire par la rue. Si on nous a sélectionné, nous 109, je dis c’est que nous sommes des 109 envoyés pour sauver le pays tous les temps. Et je n’ai pas déposé ma proposition en visant l’intérêt d’un groupe. Si c’est rejeté je prends acte.

Au moins j’ai soumis ce que j’appelle quelque chose d’important et de fondamental à mes collègues. Si il leur arrive de ne pas voter, mais attendez, quand vous faites une proposition ce n’est pas une imposition ; ce n’est pas une injonction d’une cour ; vous ne pouvez pas dire de faire ce que vous voulez chacun fait ce qu’il veut dans ça. Et vous avez entendu le président ça j’ai aimé cette phrase là où il dit ils n’ont pas un mandat impératif ils peuvent refuser d’appliquer ce que dit leur parti. À partir du moment où vous êtes député vous n’avez pas un mandat impératif ça veut dire vous êtes libre vis-à-vis de votre parti.

La preuve même si vous démissionnez de votre parti vous restez à l’Assemblée, vous êtes député. Quelqu’un m’a dit est-ce que maintenant que le chef de l’État a dit ça tu vas retirer ? C’est maintenant que j’enfonce. Oui, jamais je ne vais retirer cette proposition et l’Assemblée doit l’étudier selon la procédure réglementaire. Il été envoyé à la commission, la Commission doit l’étudier.

Parce que je veux savoir si nous les députés béninois nous ne sommes pas assez mur pour le moment pour réfléchir de nous-même et défendre la nation.
Donc, quelque part ce que le président a dit je pouvais même dire à partir de maintenant je n’ai plus de débat à expliquer à quelqu’un. Un homme responsable, un député conscient de ce qu’on a dit doit prendre ses responsabilités. »

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