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Politique

Révision de la constitution : TALON LÂCHÉ PAR TOUTE SA FAMILLE POLITIQUE

(Les rares qui essaient de le supporter, subissent des menaces de la part de mouvanciers)

Cette affaire de révision de la constitution, la deuxième sous le régime de Talon, n’a aucune chance d’aboutir. Contrairement à la première, nuitamment votée par une Assemblée nationale entièrement composée de députés aux ordres qui croyaient encore en quelque chose qui leur donnerait leur part, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le président de la république a été on ne peut plus clair au cours de son interview accordée aux journalistes de l’Ortb. En politique et spécialement pour 2026, il n’a pas d’amis. Il laissera tout le monde à égale distance et ne compte même pas faire du favoritisme positif au profit, ni de parents encore moins aux amis et proches.

Dans ces conditions, on est en droit de se demander qui voudra bien prendre des risques pour lui ? Et pour ses caprices de faire une révision alors qu’un simple vote du code électoral aurait suffi à raccommoder ce qui doit l’être. Autrement dit, le président Talon n’a plus de soutien aujourd’hui.

En coulisses, ceux qu’il continue de voir en membres de sa famille politique ronchonnent tous, qu’il a su tout manger seul. C’est le moment d’agir aussi seul. Personne ne compte plus se sacrifier pour quelque qui n’arrange, que le président et sa famille biologique. Plus grave, tous ses anciens alliés voient dans l’une des corrections qu’il tient à apporter, à la constitution, en l’occurrence l’institutionnalisation du pouvoir des partis politiques sur les parrainages, comme non seulement une négation du droit, mais une manœuvre pour priver leur sauveur et ami, Olivier Boko d’en bénéficier. Or la majorité du personnel politique de la Rupture souhaiterait plutôt être avec Olivier Boko que lui, Patrice Talon. Ils pensent avec le recul,  que Olivier Boko est plus humain, plus responsable et plus homme de parole que son ami Talon. Donc, toute manœuvre pour indisposer cet homme dans ses rêves de conquérir le pouvoir d’État, ne se fera jamais avec leur appui. Pour une fois dans sa vie, l’immense majorité du personnel politique de la Rupture (Br, Up le Renouveau, Moele-Bénin et le parti de Claudine Prudencio) vont préférer se mettre au service de Olivier Boko que le président Talon.

La tendance est si généralisée que les très rares soutiens évidents du président sont menacés par leurs propres camarades. Les thèmes de langage : ‘’il a pensé à quelqu’un d’entre nous dans le partage du gâteau ? N’a-t-il pas dit ne vouloir aider personne ? Pourquoi continuer de soutenir un homme qui n’a d’égard pour personne en dehors de lui-même et sa famille biologique ?’’ Autres temps, autres mœurs. Aujourd’hui, c’est aujourd’hui. Personne ne voudra plus se sacrifier pour les beaux yeux d’un président qui l’a dit et ne fait tout que pour lui, lui seul. Donc rien pour les autres.

En dehors donc de quelques gestes hypocrites pour faire croire qu’on est en phase avec le président pour son rêve de réviser la constitution, toute la famille rupturienne est contre. Il a déjà révisé une fois, qu’il laisse d’autres présidents le faire après 2026, disent-ils.

À malin malin et demi. Les nonchalants d’hier viennent de se réveiller contre leur boss. Comme quoi la fin du mandat est une autre science dont personne n’a jamais su deviner la recette. Il n’est pire que l’eau qui dort. Ce sont les personnes d’apparence calme et inoffensive dont il faut le plus se méfier en politique. Le président Talon qui a toujours cru être le génie à qui tout réussit, devra maintenant faire face à la dure réalité de la fin d’un mandat.

Aboubakar TAKOU

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Au fait, Talon n’est pas plus intelligent que nous. Il est juste pratique et sait appliquer la simplicité des mathématiques à la politique : Pourquoi bat-il alors si facilement nos hommes dits politiques ?

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