La désignation des candidats de l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) aux élections municipales à Ouidah est au cœur d’une crise interne. Plusieurs sources au sein du parti dénoncent des manipulations et un manque de respect envers le président Patrice Talon, pointant du doigt Maixent Djeigo, dont les méthodes opaques suscitent la colère des militants.
Selon des membres du comité d’appui chargé, de la sélection des candidats, la liste validée et signée collectivement aurait été modifiée sans consultation. Les signatures originales auraient été reproduites sur un nouveau document, préparé à la hâte par un petit groupe, incluant des conseillers communaux en fonction. « La liste présentée au chef de l’État et aux responsables du parti est un faux », affirme un membre du comité, sous couvert d’anonymat.
Ces irrégularités, qualifiées de « faux et usage de faux », ont provoqué indignation et divisions au sein de la coordination locale. Les militants s’interrogent sur les motivations réelles de ces manœuvres, qui risquent de démobiliser la base et d’affaiblir le parti à l’approche des municipales.
Député de la commune, l’He Maixent Djeigo est directement mis en cause dans cette affaire. Selon plusieurs témoignages, il aurait orchestré ces modifications pour imposer des candidats proches de ses intérêts, sans respecter les décisions collégiales. Et au regard de cela, on trouve qu’il n’a ainsi aucun respect pour le président Patrice Talon. Car il agit comme si les règles édictées ne s’appliquaient pas à lui, dénonce un cadre local de l’UPR.
Ces agissements s’inscriraient dans un climat plus large de rivalités internes, où des méthodes peu orthodoxes seraient employées pour contourner l’autorité du parti et du chef de l’État.
Le président du parti Union progressiste le Renouveau (Up-R), Me Joseph Djogbénou, est également évoqué dans cette affaire. Certains estiment que sa naïveté et sa confiance excessive envers certains acteurs pourraient être exploitées pour le mettre en porte-à-faux avec le président Talon. « Djogbénou doit faire attention pour ne pas être berné et trompé.
Face à cette situation, les membres lésés du comité d’appui ont saisi les instances dirigeantes de l’UPR et sollicité l’attention du chef de l’État. Ils réclament une enquête interne pour faire toute la lumière sur ces irrégularités et garantir un processus transparent et démocratique.
« Si de telles pratiques ne sont pas stoppées, c’est toute la crédibilité du parti qui sera entachée », alerte un militant. L’affaire reste suivie avec attention, alors que l’unité de la mouvance présidentielle est plus que jamais nécessaire à l’approche des échéances électorales.
Cet article s’appuie sur des sources internes au parti UPR. Les accusations rapportées le sont sous réserve de vérification par les instances compétentes.



