(Un député de l’UP-R accusé de falsification)
Une affaire de falsification de document officiel au sein de l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) à Ouidah jette un froid et expose les luttes intestines qui minent le parti. Un député, dont la responsabilité dans la transmission des candidatures est engagée, est au cœur d’un scandale pour avoir présenté une liste trafiquée au chef de l’État et au président du parti, en lieu et place de celle validée par le comité d’appui local.
Le comité d’appui de l’UP-R pour le choix des candidats aux élections communales avait, après de vifs mais nécessaires débats, arrêté une liste consensuelle. Scellée par la signature de tous ses membres, cette liste devait être transmise aux instances dirigeantes du parti pour examen et validation finale, comme le prévoit le règlement interne.
Cependant, à la veille du dépôt officiel, le député chargé de la procédure a opéré, de sa propre initiative, des modifications substantielles. Des noms ont été changés, des ajustements opérés et des candidats remplacés, falsifiant ainsi la volonté collective exprimée par le comité.
L’acte est qualifié d’osé et audacieux par des observateurs internes, qui soulignent la gravité de présenter un document falsifié au plus haut niveau de l’État. « C’est quand même osé et audacieux pour un député de mentir au chef de l’État », s’indigne un membre du comité, sous couvert d’anonymat. Cette manœuvre ne témoigne pas seulement d’une entorse aux règles ; elle révèle un profond mépris pour l’éthique et la démocratie interne du parti.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que ce genre de dérive est observé. Le même élu est pointé du doigt dans la création d’un mouvement parallèle, « Force OB 26 ». Une initiative en violation flagrante avec la ligne et la discipline du parti qui l’a porté au parlement.
Ces agissements successifs dessinent un profil politique marqué par un opportunisme décomplexé, destructeur pour tout leader politique. Ils soulèvent des questions cruciales sur la loyauté et la moralité de certains élus, et sur la capacité des partis à contenir les ambitions personnelles qui nuisent à l’intérêt collectif.
Alors que l’UP-R tente de présenter un front uni en vue des élections communales, cette affaire de falsification risque de creuser un peu plus le fossé de la défiance entre la base militante et sa représentation nationale, et de jeter le discrédit sur le processus de sélection des candidats.
WM



