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Politique

Scandale judiciaire dans le dossier MEF à la Cour d’appel de Cotonou : Le président Justin Gbènameto sur le banc des accusés

(Augustin Gbedjinou Sossa Toudji a déjà saisi l’inspecteur des services judiciaires pour connaître du dossier et corriger la situation)

Ce n’est un secret pour personne qu’un cafouillage judiciaire secoue la Cour d’appel de Cotonou dans le dossier MEF. Le magistrat Justin Gbènameto, président de la Cour d’appel, est accusé d’inconstance dans le délibéré du contentieux opposant le président fondateur de l’Église Mission évangélique de la foi internationale (MEF Int), Augustin Gbedjinou Sossa Toudji, à quatre imposteurs.

Puisque aujourd’hui, sous la rupture, aucune magouille ne reste impunie, le sieur Sossa Toudji s’est tourné vers la voie de la vraie justice. Il a déposé une plainte contre le magistrat Gbènameto, affirmant que ce dernier n’honore pas la justice béninoise.

En effet, le contentieux oppose Augustin Gbedjinou Sossa Toudji aux sieurs Dieudonné Noukounyeflin, Guy Didier Prince, Ulrich Akogbé et Anatole Akoueté, qui cherchent à prendre le contrôle de MEF Int. Et dans les tiraillements devant la justice, la Cour d’appel de Cotonou a pris une décision importante dans le dossier le 27 janvier 2023, annulant tous les actes et décisions illégaux pris par le groupe des quatre personnes. L’arrêt a expressément reconnu Augustin Gbedjinou Sossa Toudji comme le seul président de l’association MEF Int. Le bénéficiaire de la décision a donc entrepris des démarches pour son exécution, mais il est tombé sur la mauvaise foi de Justin Gbènameto, qui se hisse comme le mur de Jéricho.

Le 6 février 2023, le groupe des 4 a déposé une requête au secrétariat de la Cour d’appel de Cotonou, demandant une interprétation de l’arrêt du 27 janvier 2023. Suite à cette requête, le président de la Cour d’appel, Justin Gbènameto, qui avait pourtant présidé la formation ayant rendu l’arrêt du 27 janvier, a pris une ordonnance de mise en sursis de l’exécution de l’arrêt. Ce qui n’est pas normal. Cette ordonnance a permis au groupe des quatre imposteurs d’assigner Augustin Gbedjinou Sossa Toudji.

Or, selon plusieurs sources du secteur de la justice, même président soit-il de la Cour d’appel, Justin Gbènameto n’était pas habilité par la loi à ordonner le sursis à l’exécution de l’arrêt du 27 janvier. Ce qui ressemble à un « abus de pouvoir extrêmement grave ». Cela a incité Augustin Gbedjinou Sossa Toudji à déposer une plainte contre le magistrat auprès de l’Inspecteur des services judiciaires (ISJ). Le voilà désormais sur le banc des accusés et obligé de justifier sa décision en tenant compte des raisons qui l’ont poussé à la prendre.

L’heure est grave. On se demande où est passé le respect de la loi ? Car un magistrat, même président qu’il soit, a le devoir de respecter les décisions de justice rendues et n’est en aucun cas habilité à interférer dans les procédures judiciaires. La crédibilité de la justice béninoise en dépend.

Nel Charbel KOFFI

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