Le Béninois Libéré
Image default
Politique

Des excuses à son prédécesseur et au président Talon : QUE RETENIR DU GESTE DE AKPONNA ?

« Errare humanum est, perseverare diabolicum ». En philosophie, la conscience règne, mais ne gouverne pas. L’erreur est donc possible. Elle est humaine et ne devient un crime que lorsque le fautif s’obstine à continuer dans ce sens. Le dramaturge français, Pierre Corneille, ira plus loin, parlant de l’erreur chez les personnalités : « Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes. Ils peuvent se tromper comme les autres hommes. » Mais c’est en politique que c’est plus clair : une faute avouée n’est pas à moitié pardonnée, mais totalement pardonnée.

Dans sa démarche, le ministre Akponna n’a plus agi dans le but de sauver quelque chose. Il avait déjà tout perdu : son poste et le soutien de son parti politique. Mais il a quand même tenu à faire cette amende honorable. C’est un geste fort. À grande responsabilité, grand pouvoir. Espérons maintenant que toutes les personnes touchées par cet incident de Parakou comprennent et acceptent les excuses de l’offenseur. Et que ceux qui ont conseillé au ministre Samou Adambi de déposer une plainte en tirent les conséquences pour lui demander de raisonner. Les loups ne se mangent pas entre eux, surtout pas en politique à la veille d’une échéance comme les grandes élections de 2026.

Car les plus vicieux diront qu’en matière de gestion et d’audit, il ne faut jamais dire jamais. Nul ne peut s’en sortir devant un auditeur, même dans la gestion de son propre salaire, à plus forte raison dans la gestion d’une boutique.

Il faut juste que personne n’ait intérêt à chercher, à fouiller. Aussi vrai que le soleil se lève à l’Est pour se coucher à l’Ouest, le ministre Akponna, du haut de sa foi religieuse et de son expertise en audit, ne peut se bomber le torse et affirmer que pendant son court séjour à la tête de ce département ministériel, il a tout fait parfaitement. Non ! Là encore, si l’on cherche, l’on va trouver. À un homme intelligent, peu de mots suffisent à lui faire écrire un roman.

Que la sagesse habite chacun des acteurs de cette mauvaise parenthèse pour se concentrer sur l’essentiel : les élections capitales de 2026. Ce serait justice rendue au président Patrice Talon pour le sacrifice de son corps et de sa vie pour ce pays.

Aboubakar TAKOU

Articles Similaires

JIF 2025 à Djougou : La ministre Alimatou Shadiya rassemble les femmes du Bloc républicain autour de leur autonomisation

Arnaud KOUMONDJI

64EME BOUGIE DE LA FETE DE L’INDEPENDANCE 2024 : Bio Tchané appelle les Béninois à  faire de leur pays une nation, un phare d’espoir et de progrès pour le monde entier

Arnaud KOUMONDJI

Conseil des Ministres : L’intégralité des décisions prises ce 11 mai 2022

Akkilou YACOUBOU

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le Béninois Libéré

GRATUIT
VOIR