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Politique

Simple question de droit : si la détention de Réckya Madougou est du ressort du droit : ELLE SERA LIBÉRÉE AU PLUS TARD DANS 02 MOIS

(Les instruments juridiques internationaux auxquels le Bénin est partie prenante sont supérieurs à nos dispositions nationales)

Pourquoi le président Talon a-t-il dénoncé et condamné en dépit de son admiration pour les présidents Poutine et Kagamé, l’invasion russe de l’Ukraine ? Il n’avait pas le choix. Le Bénin n’a pas suffisamment de coquilles pour regarder ailleurs pendant que les Grands de ce monde, regardent dans le même sens. Et pour être partie prenante au protocole des droits de l’homme des Nations Unies, le Bénin n’osera se laisser traiter d’État voyou par les décideurs de Monde.

Mieux, c’est en ayant confiance en la justice de son pays, que le président Talon peut, en se justifiant, dire accepter l’arrestation, la condamnation et la détention de la ministre Réckya Madougou alors candidate à la présidentielle de l’année où elle a été arrêtée.

Mais il se fait aujourd’hui qu’une institution plus crédible, et plus légitime que notre justice locale, après confrontation des éléments de l’État, de la justice béninoise contre ceux des avocats de la ministre en détention, a estimé dans ses conclusions très indépendantes, que la justice béninoise n’a pas suffisamment d’éléments pour arrêter encore moins, garder la candidate du parti Les Démocrates.

Le Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) des Nations Unies, dans son avis n°51/2022 estime que l’arrestation et la détention de l’ancienne ministre de la justice, est illégale, arbitraire et exige de l’État béninois sa libération immédiate assortie de mesures de dédommagement.

Mais l’État béninois dans la procédure, a un ultimatum de 06 mois pour accéder à cette existence de l’institution de l’Onu. Six mois au cours desquels, le chef du gouvernement béninois aura le loisir de se sortir élégamment de cette vilaine étreinte qu’est l’arrestation de Réckya Madougou par une position tout aussi simple comme bonjour.

Le président de la République étant le garant des institutions de la république, si le pouvoir judiciaire estime qu’un citoyen est en déphasage avec le droit, il lui revient lui, président de la République de prêter main forte à l’exécution de la position de la justice. Et c’est ce qu’il a fait jusque-là. Mais dès lors que les Nations Unies à travers le GTDA ont, après confrontation des éléments des deux parties, la justice béninoise et les conseils de la condamnée, abouti à la conclusion que l’État béninois dans le cas d’espèce n’a rien pour arrêter encore moins, garder la candidate, le président Talon n’a plus autre option en sa qualité de chef de l’État béninois, que d’ordonner la justice à procéder à la libération immédiate de la victime.

Le président Talon n’aura commis aucune faute. Il aura agi en bon droit en respectant cet avis du GTDA et ce sera non seulement justice mais aussi une preuve de son allégeance à la Démocratie.

Dès lors, le problème ne se pose plus aujourd’hui en termes de libération de la victime de la justice béninoise mais plutôt de l’élégance que le numéro béninois mettra dans l’exécution de cet avis du GTDA.

Le président Talon va-t-il attendre l’épuisement de l’ultimatum des Nations Unies pour agir ou procéder à cette libération dans les règles de l’art en montrant au monde entier qu’il n’est pas Boni Yayi et qu’il est Patrice Talon respectueux de la démocratie ? C’est bien lui-même qui traitait le Bénin d’État voyou qui ne sait pas respecter les décisions des juridictions internationales sous le président Yayi. Ce ne serait pas sous lui que le Bénin va balayer d’un revers de la main une injonction des Nations Unies.

On peut donc conclure à l’issue de ces entrefaites que la libération de la candidate du parti Les Démocrates est actée et que ce n’est qu’une question de jours, de procédure au Palais de la Marina.

Aboubakar TAKOU

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