Georges Bada n’a pas fui de la prison civile de Calavi où il était gardé mais plutôt du Cnhu-Hubert Maga. Ce qui suppose dans un premier temps qu’il est malade et au regard de son tableau médical était en instance d’être évacué.
Il souffrait d’une hernie qui menaçait gravement sa vie et nécessitait depuis plusieurs moins, une intervention chirurgicale. Dans un pays où les intrigues inutiles n’avaient pas droit de cité, il aurait été évacué depuis des mois.
Mais il y a certains qui pour des raisons qui relèvent de la sorcellerie, avaient sciemment bloqué son dossier. Le ministre de la santé, aurait de son côté multiplié les requêtes aux fins de le voir partir pour ses soins, hélas ! La mafia autour du chef de l’Etat, était trop forte pour un petit ministre de la santé.
Georges Bada depuis deux mois ne pouvait plus se tenir debout à plus forte raison, marcher. Son tableau sanitaire était des plus alarmants et son pronostic vital engagé. N’eût été donc cette soustraction de la sorcellerie de la Rupture, ses parents allaient seulement se réveiller un de ces quatre matins, pour la nouvelle les invitant à venir chercher son corps pour la morgue.
L’instinct de conservation qui du reste est la chose la mieux partagée à l’instar de la raison, Georges Bada n’avait qu’un seul choix : se soustraire de cet enfer pour sauver sa vie. Une fois rétabli, sans doute qu’il reviendra en brave continuer sa peine dans une assurance qu’il est en forme pour répondre de ses actes. La condamnation à mort n’étant plus de notre arsenal juridique, pourquoi vouloir de la mort d’un homme qui n’a pas tué ?
Aussi, doit-on parler de Georges Bada en termes d’une vulgaire évasion ou d’une expression d’instinct de conservation ? Qui dans le cas de ce prisonnier mourant, n’allait pas fuir de cet enfer monté de toutes pièces par la méchanceté béninoise.
Pour le bon sens, le gouvernement devrait tourner 07 fois sa langue avant de qualifier ce départ de Georges Bada. La traque contre nos travers implique aussi une certaine tolérance à celui qui fuit la mort quand il n’y a plus d’espoir pour lui.
Georges Bada s’est sauvé de la mort. Il ne s’est pas évadé. Le gouvernement devrait s’en prendre à lui-même.
Aboubakar TAKOU