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Politique

TALON FERAIT CHANTER DJOGBÉNOU : UNE ATTAQUE PUÉRILE ET STÉRILE…

On sait que placé au-dessus de la mêlée, à la tête d’une institution dont le rôle sensible appelle réserve et retenue de la part de ses membres, Joseph Djogbénou ne peut plus parler.

 On sait que, mû par son parcours, par conviction personnelle,  par  déformation historique et par son propre tempérament, Joseph Djogbénou se garderait bien d’attraire en justice pour le tort qui lui est fait par des écrits malveillants produits et entretenus par des hommes cagoulés derrière des profils d’emprunt.

La dernière invention en date circule et vogue d’un forum à l’autre depuis une semaine.

L’ignoble canular prétend que le président de la Cour aurait  vu flanquer un redressement de 400 millions de FCFA à son cabinet, en répression à un prétendu refus de céder à  une volonté du Chef de l’État.

Primo, peut-être, serait-il utile de rappeler que le Professeur Djogbénou qui ne dirige plus le cabinet qui porte son nom et n’y a pas mis pied depuis environ cinq (05) ans, avait et conserve  une culture minutieuse de civisme fiscal;  et que les impôts qu’on prétend que Talon eût mis à ses trousses ne sont pas un chien méchant qu’un président de la République lâcherait dans les pattes de qui lui déplaît, comme un instrument de chantage.

Secundo, les amitiés, les antécédents professionnels, hiérarchiques et de toutes autres sortes s’estompent, par principe, devant le juge, plus spécifiquement, le juge constitutionnel, soutenu par son devoir d’ingratitude et la conscience morale de sa mission.

À cet effet, Joseph Djogbénou, président de la Cour Constitutionnelle n’est plus ni l’avocat de ses clients d’hier ; ni l’ami de ses amis d’hier.

Il n’est plus que l’avocat et l’ami du peuple, de la loi, et des institutions démocratiques.

Cela, Patrice TALON le sait ; et s’il ne le savait,  le Professeur Djogbénou le lui rappellerait simplement à l’occasion, avec fermeté.

Il revient, en troisième lieu, et après vérification auprès du fisc, que le fameux redressement n’existe que dans l’esprit fertile en inventions inconsistantes de ses auteurs.

Que l’on veuille de Djogbénou qu’il assène un coup à Talon pour être porté en triomphe par une partie de l’opinion, cette prière, cette attente manque d’esprit;  car le rôle de la Cour n’est pas de donner des coups aux uns  pour plaire pour plaire aux autres, ni celui de son président, un souhait de triomphe.

NI TALON, NI L’OPPOSITION N’A LES MOYENS DE FAIRE CHANTER LA COUR.

Tout au plus, l’un et l’autre ne pourraient en avoir que la vaine envie.

Constantin AMOUSSOU

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